Faisant suite à un précédent article, voilà la composition de l'armée française qui marche sur Gènes, en 1507, d'après Robert III de la Marck (ou la Marche), surnommé Fleuranges.
Following a previous post, here is the composition of the French army in 1507, according to Robert III de la Marck, nicknames Fleuranges.
(Ci-dessous : Archer des gardes et soldat des Cent Suisses de Louis XII)
(1507) « L’armée du Roy prête à marcher (pour Gènes), qui était grosse de cinquante mille hommes, & des plus belles que j’aie point vue. (…) Et étaient les chefs de son armée avec lui, Monsieur le Grand-Maître, Chaumont d’Amboise, Conducteur de son armée, Monsieur de Bourbon, Chef des Pensionnaires, Monsieur de la Marche, Seigneur de Montbason, cousin du jeune Aventureux (c'est à dire Fleuranges), Capitaine des Suisses qui étaient au nombre de dix mille, & son Lieutenant était Monsieur de Teligny, Sénéchal de Rouergue, que ledit Seigneur Roy avait nourri, fort homme de bien, & gentil Capitaine ; après avait Monsieur le Grand-Sénéchal de Normandie, Chef de cent Gentilshommes de la Maison de Monsieur de Ravel, neveu de Monsieur le Légat d’Amboise, & frère de Monsieur le Grand-Maître Chaumont, Chef des autres cent Gentilshommes de la Maison dudit sieur Roy ; après le Capitaine Robinet de Framezelle (Chambellan du Roi), Monsieur de la Trimouille, Monsieur d’Orval, Monsieur de Dunois, Monsieur d’Aubigny, Monsieur de la Palice, Monsieur de Humbercourt, Montoison, le seigneur Jean-Jacques (de Trivulce), le Comte de Gabre, le Seigneur Theode, Monsieur de Vendôme, Monsieur de Nemours, et était Lieutenant dudit Seigneur de Nemours le Capitaine Baron de Biart (de Béarn ?), gentil compagnon, le Capitaine Fonterailles, Châtillon, et autres dont ne sais les noms, tous Capitaines de cent, quarante ou cinquante hommes d’armes, tant Français qu’Italiens.
Les capitaines piétons sont le Seigneur de la Marche, Capitaine de dix mille Suisses (1), item dix autres mille Gascons (1) que menait le Cadet de Duras, tous gens de trait, et le Baron de Grammont, qui était leur général, le Comte de Roussillon menait deux mille piétons français (1), Monsieur de Bayard deux mille (1), Monsieur de Vandenesse, frère de Monsieur de la Palice, deux mille (1), Monsieur de Millaut deux mille (1), Monsieur de la Crotte deux mille (1), Monsieur Imbaut (de Romanieu) deux mille (1), Monsieur Fonterailles deux mille (1), et deux ou trois mille piétons italiens (1), et le Seigneur Mercure, Capitaine Grec, avec deux mille Albanais, et avait ledit Seigneur Roy, sans tout ce que dessus est dit, huit cents chevaux de ses Gardes (200 Gentilshommes, 100 archers écossais, 100 Suisses et 400 archers français), sans son artillerie.
À son artillerie le premier Maître avait nom Monsieur d’Espic, gentil compagnon, et bien sachant le métier de la guerre, et avec lui avait sept vingt (140) canonniers, tant ordinaires qu’extraordinaires, soixante grosses pièces d’artillerie, dont il y avait vingt canons renforcés et douze doubles, & cinq cents arquebuttes à crochet, bien attelées de chevaux, de poudres et boulets pour demi an, et pour accompagner tout cela, deux mille cinq cents pionniers français, les meilleurs qui fussent en toute la Bretagne. » (…)
(1) Chiffres qui paraissent exagérés : lors de l’entrée à Gènes, le 29 avril 1507, l’armée compte 5000 Suisses, 4500 aventuriers, 4000 Gascons, 4000 piétons étant restés au bastillon, et 1500 arbalétriers conduits par Humbercourt, Hector, Bertin et Molard, soit un total de 19 000 hommes (alors que le total de Fleuranges est de 36 à 37 000 hommes dont 10 000 Suisses). Lors de la prise de Gènes, Fleuranges affirme d’ailleurs que le Cadet de Duras menait 5000 Gascons, et non plus 10 000. Deux ans plus tard, à Agnadel, le Cadet de Duras sera à la tête de 2000 gascons, Roussillon, Vandenesse et la Crotte, 1000 hommes de pied, Bayard (après en avoir refusé 1000) et Imbaut, 500 hommes.
« Le Roy fît marcher son armée et mena l’avant-garde le Seigneur Chaumont d’Amboise, monsieur de Montbason, les Suisses, Monsieur de la Palice, Humbercourt, le Gruyer et Montoison, avec autre nombre de gens de pied, entre lesquels messieurs de Saint-Millaut et Molart, capitaines des piétons français, & Messieurs de Bayard & Vandenesse, Capitaines de chacun deux mille, & le Cadet de Duras avec cinq mille Gascons, & menait sa bataille avec lui Monsieur de Bourbon, Monsieur de la Trimouille, monsieur de Vendôme, Monsieur de Nemours, & autres Gentilshommes, tant Français qu’Italiens, avec les Pensionnaires et ses Gardes, et menait son arrière-garde Monsieur de Dunois. »
(Ci-dessous : armée française d'Italie en 1500 ou 1507)
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