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jeudi 17 avril 2014

Maréchal de Châtillon's army, may-june 1639


Here are two very interesting states of the Army of Picardy, under command of the Marechal de Châtillon, in may and june 1639.
These two states are interesting because they supplement each other. The second one enlighten on the part of the cavalry which is armed (with pot and breastplate) or not armed.

Voici deux états de l'armée de Picardie du maréchal de Châtillon, en mai et juin 1639. Le second est tout particulièrement intéressant puisqu'il éclaire sur l'état d'équipement des compagnies de cavalerie (armées du pot et de la cuirasse ou non armées).


État de l’Armée du Roy commandée par Monsieur le Maréchal de Châtillon, du vingt-septième May mil six cent trente neuf.

INFANTERIE

 - Gardes, 10 compagnies.
 - Maréchal de Brezé, 20 compagnies.
 - Genlis.
 - Roncheroles.
 - La Saludie.
 - Verveins.
 - Mignieux.
 - Le Vidame.
 - Aubeterre.
 - Biscaras.
 - Longueval.

CAVALERIE

- Gendarmes de Monsieur.
- Gendarmes de Guiche.
 - Régiment de chevaux-légers du Comte d’Alais (11 compagnies). Compagnies Colonelle, Lauriere, Saint-Germain Beaupré, La Force, Angoulême, Francieres, La Pierre, La Courbe, Châtillon, Vieupont, Naucourt (Mousquetaires).
 - Régiment de chevaux-légers de Guiche (9 compagnies) : Compagnies de Guiche, Saint-Megrin, Hailly, Roquelaure, Linville, Ayen, Dorthe, Recy (Mousquetaires), Beaufort (Mousquetaires).
 - Régiment de chevaux-légers de la Ferté-Imbaut (8 compagnies) : Compagnies Ferté-Imbaut, Marainville, La Sale, Mosny, Choiseul, De Fontaine, Du Flos (Mousquetaires), Monchaton (Mousquetaires).
-  Régiment de chevaux-légers de Brouilly (9) : Compagnies Brouilly, Potiniere, Esclamviliers, Grand-pré, Baron de Brouilly, Chevrieres, Buqueville, et deux compagnies de mousquetaires (nom des capitaine manquant).
 - Régiment de chevaux-légers de Gesvres (8 compagnies) : Compagnies Gesvres, Bourry, Bazoche, Bouflers, Querieux (ou Curieux), Langtot, Du-Val (Mousquetaires), La-Pierre (Mousquetaires).
 - Régiment de chevaux-légers de Cursol (6 compagnies) : Compagnies Cursol, La Coste, La Fare, Puizol, Roquefou, Verdié.
 - Régiment de cavalerie étrangère Baron d’Egenfeld.
 - Régiment de cavalerie étrangère de Fittingost.
 - Régiment de cavalerie étrangère de l’Eschelle.
 - Régiment de cavalerie étrangère de Rucon.
 - Régiment de cavalerie étrangère de Sirot (3 compagnies).
 - Compagnies de carabins Recy et Monsou.


Extrait de la revue des troupes, tant de cavalerie que d’infanterie de l’Armée du Roy, commandée par Monsieur le Maréchal de Châtillon.

INFANTERIE

 - Gardes 10 compagnies : 1200 hommes, compris 100 mousquetaires envoyés à Rocroy.
 - Maréchal de Brezé, 20 compagnies, 1100 hommes.
 - La Saludie, 11 compagnies, 600 hommes.
 - Le Vidame, 19 compagnies, 700 hommes.
 - Longueval, 18 compagnies, 750 hommes.
-  Mignieux, 17 compagnies, 700 compris les 50 envoyés à Rocroy.
 - Monmège, 250 hommes.
 - Verveins, 20 compagnies, 900 compris 200 à Cateau et 50 à Rocroy.
-  Roncheroles, 19 compagnies, 800 hommes.
 - Genlis, 19 compagnies, 700 hommes.
 - Suisses, 3 compagnies, 400 hommes ; On attend pour joindre à ce corps la compagnies du colonel Molondin de 150 hommes.

Les régiments de Biscaras, d’Aubeterre et de Saint-Aubin sont absents.

Total de l’infanterie 8100 hommes. C’est sans comprendre les officiers.

CAVALERIE

- Gendarmes de Monsieur, 166 (maîtres).
- Gendarmes de Guiche ne sont arrivés.
- Régiment de chevaux-légers Colonel (Comte d’Alais, 12 compagnies) : Compagnies Colonelle (78 armés), Châtillon (50 attend recrue non armés), La Force (60 armés), Saint-Germain Beaupré (69 armés), Angoulême (67 armés), La Pierre (60 non armés), La Courbe (24 non armés), Francieres (58 non armés), Laurieres (44 non armés), Vieupont (64 arrivent aujourd’hui), Viantais (63 partie armés), Mousquetaires (de Naucourt, 61 de sac d’épée). Total du régiment : 699.
- Régiment de chevaux-légers de la Ferté-Imbaut (8 compagnies) : Compagnies Maître de Camp (65), Marainville (67), La Salle (65), Mosny (66 armés), Choiseul (71), Des Fontaines (71), Du Flos (Mousquetaires 60), Monchaton (Mousquetaires 68). Total du régiment : 533.
- Régiment de chevaux-légers de Guiche (8 compagnies) : Compagnies Maître de Camp (80), Saint-Megrin (48 non armés), Roquelaure (73), Dorthe (67 armés), Linville (absents), Ayen (absents), Heilly (36 n’ayant point eu de recrue à cause du capitaine), Mousquetaires (66). Total du régiment : 370.
- Régiment de chevaux-légers de Cursol : En tout 200 Maîtres non armés, les recrues ne sont arrivées.
- Régiment de chevaux-légers de Brouilly (7) : Compagnies Brouilly père (70), Brouilly fils (33), La Potiniere (55 armés), Esclamviliers (51), Grand-pré (58), Chevrieres (absents), Buqueville (absents). Total du régiment : 267 maîtres.
- Régiment de chevaux-légers de Gesvres (8 compagnies) : Compagnies Maître de Camp (57 armés), Bourry (70), Bazoche (63), Curieux (63 non armés), Langtot (63 non armés), Bouflers (68), Mousquetaires La-Pierre (absents), Mousquetaires Du Val (54). Total du régiment : 438 maîtres.
- Carabins : Compagnies de Recy (50) et Monsou (55). Total : 105 carabins.

Total de la cavalerie française : 2778.

CAVALERIE ETRANGERE

- Régiment d’Egenfeld : 2 compagnies (148 armés), Boucy compes (60 non armés).
- Régiment de Bussy-Helmoru (5 compagnies) : Compagnies Colonelle (56), Buy (54), Raucourt (63), De Guerre (69), Balensac (52). Total du régiment : 294.
- Régiment de L’Eschelle : 6 compagnies (250 maîtres non armés, n’ont point eu de recrue).
- Régiment de Sirot (3 compagnies) : Compagnies Colonelle (60 non armés), Mommenet (32 armés), Major (7 armés). Total du régiment : 162 maîtres.
- Régiment de Fittingost : 6 compagnies (400 maîtres non armés).

Total de la cavalerie étrangère : 1314.
Total de la cavalerie tant française qu’étrangère : 4092 chevaux.

Fait à Vervins le 9 juin 1639.
Signé Châtillon.

Source : Histoire de la maison de Coligny.




Ci-dessus : combat de cavalerie. Gravure de Stefano Della Bella.

mercredi 16 avril 2014

Régiment de Souvigny, Piémont, 1643


Review of Souvigny's infantry regiment, Cherasco, the 28th of november, 1643


Extrait de la revue faite au régiment de Souvigny, étant en garnison en la ville de Querasque (Cherasco), le samedi 28 novembre 1643.
Extrait pour Monsieur le Gouverneur de Querasque (Cherasco).

Colonelle ……………………………………………………………….……... 41 (hommes)
Capitaine, lieutenant, enseigne, Mestre de Camp …………………….. 62
Capitaine, lieutenant, enseigne, de Jous ……………………………….... 53
Capitaine, lieutenant, enseigne, Loumeau ………………………………. 33
Capitaine, lieutenant, enseigne, Mouron ………………………………... 23
Capitaine, lieutenant, enseigne, Bruniere ………………………….……. 29
Capitaine, lieutenant, enseigne, Falavier …………………………..……. 27
Capitaine, lieutenant, enseigne, St Miar ……………………………...…. 28
Capitaine, lieutenant, enseigne, Gervais ……………………………...…. 27
Capitaine, lieutenant, enseigne, Le Chevalier ……………………….... 28
Capitaine, lieutenant, enseigne, Belletour …………………………….…. 32
Capitaine, lieutenant, enseigne, La Motte ……………………………….. 21
                                                          Nombre total …………..………….…. 404

Major, aide major, aumônier, chirurgien et maréchal des logis.

Fait et arrêté par nous Commissaire et contrôleur ordinaires des guerres, sous signés, les an et jour que dessus.

Demaisonneuve, Commissaire

Source : Mémoires du Comte de Souvigny


Illustration de Jacques Callot

vendredi 31 mai 2013

Compagnies légères et Petite Guerre - Light compagnies and Petite Guerre



Les troupes légères françaises dans la seconde moitié du XVIIe siècle

The French light troops in the second half of the seventeenth century



Ci-dessus : fantassins français selon Jacques Callot - French foot according to Jacques Callot.

Il ne faut pas attendre le XVIIIe siècle pour voir se développer la guerre de campagne, ou petite guerre. Sans remonter à l'antiquité, ni aux Stradiotes albanais du moyen-âge, on peut relever quelques corps réglés, créés spécifiquement pour les combats d'escarmouche, dès le XVIe siècle. Ce fut le cas des dragons du maréchal de Cossé Brissac en 1543, des trois compagnies d'Arquebusiers à cheval qu'on nommait Dragons au début du règne d'Henri IV ou encore des deux compagnies de gardes du Connétable de Lesdiguières levés en Dauphiné et armés de carabines pour combattre en enfants perdus. Brantôme nous évoque aussi « Guise, le Balafré, qui souhaitait avoir dans ses Ligueurs des montagnards et des hommes du midi, légers de chair, dispos, bien ingambes, armés de dagues et d'arquebuses légères, fournis en poudre fine et départis en quatre ou cinq bonnes bandes ou quelquefois par escouades ». 
Puis le XVIIe siècle voit une utilisation intensive des formations d'enfants perdus dont Louis XIII, dans son règlement de 1638 pour son régiment des Gardes, précise l'utilisation : « Si l'on envoie des enfants perdus, on les fera commander par le nombre d'officiers et de sergents nécessaires, pris à des compagnies différentes. Un sergent marche d'abord avec douze à quinze mousquetaires. Trente ou quarante mousquetaires marchent sous un lieutenant et un sergent. » Mais ce sont surtout les nombreuses compagnies franches, qui existent déjà en 1617, et les régiments de dragons, avec le régiment d'Adjous dès 1622 puis les six régiments créés par Richelieu en 1635, qui sont en charge de ce type d'opération. Pour leur part, les armées de l'Empire utiliseront des Croates en grand nombre aux côtés de quelques unités de dragons et de hayduks hongrois. Français et Espagnols engageront ensuite à leur tour quelques régiments de Croates. Puis, le 28 décembre 1652, le maréchal d'Hocquincourt fut autorisé à lever, en Roussillon, un régiment à dix compagnies composé d'hommes armés de fusils ou de mousquets et sans aucun piquier. Enfin,  la seconde moitié du XVIIe siècle verra le nombre de compagnies franches se multiplier et la guerre de succession d'Espagne sera le théâtre des exploits des compagnies franches de De la Croix, Dumoulin ou Jacob.
Le nombre de compagnies franches de fusiliers et de dragons est déjà important au début du XVIIe siècle : on en compte 78 en 1617, de 35 hommes chacune, puis 149 compagnies en 1644. Leur rôle est à cette époque de soumettre les régions frontalières ennemies à contribution et de défendre ses propres frontières contre les partis ennemis. Il existe alors des partis réguliers et des partis bleus. Un parti régulier doit être composé de plus de 14 hommes et être en mesure de présenter un document signé des autorités. Les partis bleus, qui comptent moins de 15 hommes et ne peuvent présenter de tels documents, sont considérés comme brigands et voleurs de grands chemins.
Il existe 160 compagnies franches en 1675, dans le Nord et l'Est de la France. De plus, il avait été levé, en 1674, trois compagnies de miquelets : une dans le Béarn, comptant 60 hommes, et deux dans le Roussillon, comptant 40 hommes chacune. Neuf autres seront créées en 1675. À partir de cette année là, l'effectif d'un parti ayant autorisation de soumettre à contribution doit être au minimum de 19 fantassins ou 15 cavaliers. 
La guerre de la Ligue d'Augsbourg voit ces compagnies franches reprendre du service, l'effectif d'une compagnie pouvant varier de 30 à 100 hommes. Selon Victor Sapin-Lignieres, l'effectif de l'ensemble des compagnies franches est de 5 270 hommes en 1692 puis 8 600 hommes, en 1694, en 129 compagnies : 55 compagnies franches de 100 fusiliers (dont 2 allemandes et 3 anglaises), 26 compagnies franches de 50 fusiliers, 46 compagnies de 30 miquelets, 2 compagnies d'Alsace de 60 hommes. L'année 1695 voit la création de régiments de frontières composé de déserteurs partis à l'étranger et désireux d'obtenir un pardon. Six régiments sont ainsi créés comptant un ou deux bataillons de 12 compagnies de fusiliers plus une de grenadiers. Deux de ces régiments, ceux de La Croix et de Guiscard sont formés autour de compagnies franches déjà existantes. En 1696, régiments de frontières et compagnies franches réunissent un peu moins de 16 000 hommes.
Les compagnies franches vont réapparaître avec la guerre de Succession d'Espagne. La Croix reprend alors du service : il est autorisé, le 12 avril 1701, à lever une compagnie de 200 fusiliers et 8 officiers. Le 8 décembre, une compagnie de dragons est créée. En 1703, ce corps qui compte maintenant 300 fusiliers et 150 dragons a déjà beaucoup d'exploits à son actif. Beaucoup d'autres compagnies seront créées pendant cette même période, comme celles de Mélard, de Baratier, de Palmerolles, de Dumoulin, de Jacob, de Pasteur, de Kleinholdt ou encore de Chateauford. Grandmaison nous a rapporté plusieurs exploits de la compagnie de  Dumoulin. 
En voici un exemple : 
« Dans la guerre de 1700, Mr Dumoulin étant en course avec un gros parti, dans un moment où l’armée des alliés talonnait la nôtre de trop près, s’embusqua à cinq cents pas d’un chemin creux, où devait nécessairement passer la colonne d’équipage des ennemis, à la suite de l’armée. Quand celle-ci eut défilé, & que la tête du bagage, quelque temps après, fut engagée bien avant dans ce chemin, Mr Dumoulin tomba dessus à l’improviste, battit la tête de l’escorte, la mit en déroute, fit tuer les chevaux des premiers chariots, & mettre le feu à quantité d’autres voitures, ce qui causa un si grand désordre & une si grande confusion dans toute cette colonne d’équipage, que l’arrière-garde des alliés rétrograda pour venir à son secours. Le corps de l’armée fit halte, perdit une demi journée de marche pour rétablir son bagage, & l’armée de France gagna l’avance. Mr Dumoulin se retira tranquillement à l’approche des ennemis, avec la gloire d’avoir bien exécuté la commission dont son général l’avait chargé. »
Plus de 190 compagnies sont ainsi créées dans les seules années 1702 et 1703. Dans le même temps, les effectifs de ces compagnies franches augmentent. Celle de La Croix passe à 17 officiers et 450 fusiliers début 1706. Le régiment des Fusiliers de Montagne, formé en 1703 dans les Cévennes passe à 2 bataillons de 12 compagnies en 1705. Puis en 1713, de nombreuses compagnies franches sont incorporées dans des régiments ou licenciées. Les dernières compagnies franches seront licenciées en 1716.

Ce texte est extrait de différents passages de mon ouvrage Les Troupes Légères de Louis XV, désormais épuisé, mais que vous pourrez trouver disponible en version numérique, ici.

This text is extracted from various parts of my book The Light Troops of Louis XV, now unavailable. But it can be found here in digital form (pdf). Available only in french.




vendredi 8 mars 2013

Les Gardes françaises à Nancy, janvier 1632


Du camp de Vic le 7 dudit mois de janvier 1632

Hier en présence du Duc de Lorraine sa Majesté fit faire hors cette ville, l'exercice à huit cents hommes du régiment des Gardes, où vous pouvez bien juger de quelle allégresse, tant capitaines que soldats obéissaient à un tel chef, et se rendaient souples à ses commandements. mais vous n'entendrez pas sans merveille un augure qui survint en cette action si célèbre. C'est qu'un chat sauvage d'une étrange grosseur, au lieu de fuir la rencontre des personnes, l'éclat des armes, et le bruit des fifres et des tambours, selon la coutume de cet animal des plus farouches, se lança furieusement au milieu des bataillons, les forçant malgré toute la résistance que lui firent les rangs multipliés de tant de soldats joints et serrés les uns contre les autres. Ce fait il se promena trois fois sans s'étonner au dedans de ces bataillons, et bien qu'il n'y eut pas un soldat qui n'essayât de se signaler en le faisant mourir, il ne peut être offensé aucun. Lors échappé de tant de morts il se jette entre les jambes de sa majesté, qui selon sa dextérité laquelle ne se laissa jamais surprendre, lui lâche un seul coup du bâton, dont il faisait les commandements, si à propos qu'il l'étendit mort sur place.

Source : Gazette de France de janvier 1632


mercredi 13 février 2013

French infantry in 1643



L’infanterie au service de la France au début de l’année 1643

- Régiments à 30 compagnies : Gardes françaises, Picardie, Piémont, Champagne, Navarre, Normandie, la Marine, Rambures, Vaubecourt, Lyonnais, Turenne, la Meilleraye, Langeron, Douglas-écossais, Roussillon, Enghien, Conti, Persan.
- Régiments à 20 compagnies : Gardes suisses, Auvergne, Nerestang, Sault, Poudens-St-Vallier, Lorraine, Plessis-Praslin, Bourdonné, Montausier, Castelmoron, Touraine, Vaillac, La Tour, Aiguebonne, Provence, Annevoux, Nettancourt, Espagny, Grancey, Effiat, Navailles, Tonneins, Vidame d’Amiens, Bussy-Lameth, Vervins, Houdancourt, Florinville, Grandpré, Roquelaure, Lamothe-Houdancourt, Guiche-étranger (liégeois), Lambertie, La Chabrouillaye, maréchal de Brézé, Rébé, Vandy, Huxelles, Roqueservières (allemand), Batilly, Quincé, Biscaras, Castelnau-Mauvissière, Roqueservières français, Bellefonds, Aubeterre, Montpezat, Bourgogne, Périgord, Clauleu, Bretagne, la Suze, Beauce, Bonne, Noailles, Roucherolles, Boissy, Melun, Marquis de Brézé, les Galères, les ïles, le Havre-de-Grâce, Béarn, Languedoc, Poitou, Saintonge, du Tot, Nangis, Espenan, Rasilly, d’Estrées, Villequier, du Passage, Ventadour, Courcelles, Mirepoix, d’Harcourt-Artois, Castrevieille, Castelan, Sauveboeuf, Clermont-Vertillac, la Couronne, Montpeyroux, Kaergroet, Kolhas (allemand), Gesvres, Tavannes, Dauphiné, la Douze, Guebriant, Grignols, Souvigny, Averne, Wall (irlandais), la Feuillade, Oysonville, Estrades, Lesdiguières, Gonnor, Gaderousse, Lannoy, Matha, Sivron, la Mézanzère, Grammont, Fronzac, Laval, comte d’Alais, l’Eglise, Palliers, la Prée, Auduze.
- Régiment à 18 compagnies : Mignières.
- Régiments à 15 compagnies : les Vaisseaux, Schombeck (allemand).
- Régiments à 12 compagnies : Gardes-écossaises, Saint-Etienne, Brasseux, Boisse, La Jonchère-la Ferté, Axtein (allemand), Lignières, Praromann (suisse), Roll (suisse), Bridieu.
- Régiments à 10 compagnies : Mondejeu, Saint-Paul, Bellebrune, Molondin (suisse), Coosle (irlandais), du Buisson, Zillard (allemand), Feuquières, Rasilly (allemand), Notaf (allemand), Ehm (allemand), Fitz-Williams (irlandais), Belings (irlandais), Lenty (écossais), Watteville (suisse), Metz, Maleyssis, Lermont, Montécler, Am Büchel (suisse), Mazarin-italien, Foulartou (écossais).
- Régiment à 9 compagnies : Rhoon (suisse).



jeudi 16 février 2012

French according to Le Nain & Michelin

Quelques représentations de soldats français ou de nobles,vers 1635-45.
Some paintings of french soldiers and nobles around 1635-45.

Jean Michelin (vers 1616-1670) : Soldats au repos dans une auberge (Musée du Louvre).
 
 
Mathieu Le Nain (1607-1677) : Le corps de garde (Musée du Louvre).

 Mathieu Le Nain (1607-1677) : La réunion d'amateurs (Musée du Louvre).

mardi 10 janvier 2012

French Guards Colours - Drapeaux des Gardes Françaises

Concernant l'infanterie française, les drapeaux les plus connus sont ceux des "vieux corps" (Piémont, Picardie, Champagne, Normandie...). Concernant les Gardes Françaises, la problématique est compliquée. Il s'agit là d'un gros régiments qui est composé de 30 compagnies. Et chaque compagnie semble avoir porté ses propres couleurs. J'ai donc essayé de réunir les quelques représentations connues des couleurs de ce régiment.

Regarding the French infantry, best known flags are thise of the old regiments (Piémont, Champagne, Picardy...).Those of the French Guards are also well known but each company have its own colors. And the regiment was composed of 30 companies. Among them, only a few are known.

 Ci-dessus : drapeaux selon Snayers (1641). According to Snayers (1641).






Ci-dessus : plusieurs drapeaux appartenant certainement aux Gardes Françaises (drapeaux bleus et blancs) d'après J. Callot (1633-35). Un certain nombre de compagnies (probablement 10) semble avoir porté le drapeau traditionnel à croix blanche sur fond bleu avec une à 10 fleur de lys (en fonction de la compagnie) dans chaque quart. Dix autres compagnies semblent avoir porté des drapeaux à bandes horizontales bleues et blanches et un certain nombre de fleurs de lys, peut-être en fonction de la compagnie, sur les bandes bleues. une de ces dernières semble avoir remplacé les fleurs de lys par un gros soleil.
Above : some colours (probably blue and white) according to J. Callot (1633-35). Perhaps 10 companies seems to have worn the traditionnal flag, a white cross on  blue, with one to 10 lilies on each quarter (depending on the company). Other companies had blue stripes on write (or white on blue) with a number of lilies on blue stripes, depending on the number of the company. One of those would have replace the lily with a big sun.

Plusieurs bataillons français selon Abraham Bosse en 1627. Il s'agit peut-être de bataillons des Gardes Françaises, tous ayant une croix blanche sur fond probablement bleu, ou des bandes (probalement) bleues et blanches.
Several french bataillons according to Abraham Bosse (1627). Probably batalions of french guards as all have what appears to be blue and white flags : white cross on blue field or white and blue stripes.


Drapeaux des Gardes selon K.A Wilke, qui disposait probablement d'autres sources. Il ajoute deux nouveaux motifs à ceux présentés par Callot (bandes verticales et bande diagonale sur fond bleu). Ces deux derniers types apportent des hypothèses supplémentaires pour les 10 dernières compagnies.

Above : flags of "Gardes françaises" according to K.A Wilke, with 2 new types : with vertical stripes and with one diagonal band, and lilies. Perhaps the 10 last companies have one of both with number of lilies according of their number.


dimanche 21 novembre 2010

Louis XIII's Carabins, Arquebusiers, tireurs en volant & en courant

The king Louis XIII had, in 1621, a company of marksmen named "compagnie de tireurs en volant & en courant" wich means flying & running marksmen. The defenders of Montauban fear them... Toiras, who was to become Marshal of France, was appointed captain of this company.

En ce siège de Montauban, le Roy avait auprès de sa personne une compagnie de tireurs en volant & en courant, la plupart gentilshommes de condition qui servaient, & à ses plaisirs à la chasse, & à sa gloire à la guerre. Car des tranchées aux sièges des villes, ils tiraient avec tant de justesse contre les ennemis, qui osaient paraître tant soit peu sur leurs fortifications, que pas un seul d'eux ne montraient la tête, qu'il ne fut tué ou blessé, même on a cru qu'au siège d'Angely, Toiras avait tué de son fusil Hautefontaine qui commandait dans la place. Il était capitaine de cette compagnie comme le plus adroit arquebusier du Royaume. Le Roy même qui est par dessus tous les hommes par la dignité de se couronne, était sous lui dans sa compagnie. (...)
Ces seigneurs tiraient à balle si adroitement, qu'ils incommodaient fort les ennemis, lesquels n'osaient se faire voir dessus les bastions. Le Roy était alors brigadier dans cette valeureuse compagnie. (...)
Histoire de cette compagnie :
A cela l'amour des armes porta le Roy à établir une compagnie de tireurs, qui fut prise des seigneurs de son petit coucher, & de ses petites chasses, il ordonna que tous les lundi on tirerait au Papegay, & que celui qui l'abattrait, serait appelé capitaine tout le long de la semaine, & jusques à ce qu'un autre eût emporté le prix sur lui. Sa Majesté les menait à la chasse, là chacun s'écartait pour faire sa prise séparément ; car de tout ce jour-là, il n'était pas permis de manger, ni de servir sur table, que ce qu'on avait pris. (...)
(Histoire du Maréchal Toiras. Paris, 1666)

Mousquetaires devant la Rochelle, 1628 (Peinture de Claude Gellée dit le Lorrain).

mercredi 27 janvier 2010

On campaign, 1653












Here is a view of the french army, from a Peter Snayer painting, in 1653 at Aire-sur-la-Lys (Museo del Prado, Madrid).

Une vue de l'armée française sortant d'Aire-sur-la-Lys, en 1653, par Peter Snayers (Museo del Prado, Madrid).

samedi 23 janvier 2010

In the heart of the fighting / Au coeur de la bataille. Salces, 1639.



La bataille de Leucate, en 1637 (deux ans avant cet épisode). Salces se situe une vingtaine de kilomètres au sud de Leucate.
The battle of Leucate, in 1637. Salces is about ten miles southern of Leucate.
From the Theatrum Europaeum.

En Roussillon (1639), l’armée Française du prince de Condé défend salces face aux Espagnols. Henri Campion nous livre cette expérience terrifiante, alors qu’il est lieutenant au seind ‘une compagnie du régiment de Normandie.

In Roussillon (1939), the prince of Condé’s army (the father, not the “Great Condé”) defends Salces from the Spanish. From the memories of Henri Campion, lieutenant in a company of Normady’s regiment. (Please, see my attempt of translating, below). A really astonishing testimony.

« Notre bataillon était de huit cents bons soldats et de trente-cinq officiers, desquels on commanda les deux capitaines, lieutenants et enseignes de tour pour la garde de fatigue de se tenir à la queue de la troupe pour empêcher que nul soldat se débandât. L’on détacha deux capitaines, deux lieutenants et deux enseignes, pour donner à notre gauche et à notre droite un peu avant nous, avec chacun cent hommes. En cet ordre nous descendîmes la montagne, et les autres régiments à peu-près de même. Lorsque nous fûmes près du bas de la hauteur, à la portée du mousquet des retranchements, le maréchal de Schomberg et le duc de Saint-Simon s’arrêtèrent au coin d’un coteau, à la tête d’un escadron de volontaires, près duquel il y avait encore un escadron de cavalerie. Le vicomte d’Arpajon et le sieur d’Argencourt firent la même chose du côté de l’étang, et le sieur de Lecques de celui de la montagne de Salces. Le prince de Condé, avec le reste de l’armée, était demeuré en haut, d’où il voyait comme d’un théâtre tout ce qui se passait dans la plaine, et par un fort beau jour. Sitôt que nous fûmes au bas de la montagne, les Espagnols commencèrent à tirer et nous à marcher droit à eux, dans un terrain uni comme une salle. Ils nous tuèrent quelques soldats pendant cette marche, que nous exécutâmes, ainsi que le virent et le dirent après le Prince et toute l’armée, avec le même calme que s’il eût été question de faire l’exercice, observant les distances des rangs des files, enfin d’une manière qui marquait la résolution de tout le corps, quoiqu’il tombât toujours du monde. Quand nous fûmes au milieu de la plaine, quasi à la portée du pistolet, les ennemis tirèrent tous leurs canons chargés à balles, et firent en même temps une salve du premier rang de leurs mousquetaires. Un de leurs boulets donna dans le milieu de notre bataillon, et le coup, joint aux mousquetades, nous emporta six files ou trente-six hommes (les files font donc ici 6 hommes). Les autres régiments reçurent aussi un grand échec, et prirent tellement l’épouvante, qu’ils firent demi-tour à droite, et regagnèrent la montagne, malgré les efforts des officiers, dont la plupart de ceux qui combattaient près de notre régiment se vinrent mettre avec nous. Ce désordre ne nous empêcha point d’aller résolument à la tenaille. En abordant le fossé, l’on nous fit une décharge de toutes les lignes, qui n’étaient plus occupées que de nous. De cette salve, du Tuc, Piolens et Jourdon, capitaines, furent étendus morts sur le bord du fossé, de même que du Parc, major, un lieutenant et deux enseignes, Orgemont et Eperville, capitaines, hors de combat, avec trois lieutenants ; et moi j’eus dans le côté un coup de mousquet, dont la balle ayant emporté une grosse pièce du bois de ma pique, que je portais traînante le fer en avant, ce bois me donna dans le flanc avec tant de violence qu’il me fit une grande contusion et me renversa évanoui. Le reste des officiers et des soldats se jetèrent dans le fossé, où ils furent un peu plus à couvert du feu des espagnols. Ils essayèrent de monter sur le retranchement. Toulongeon, lieutenant, s’y jeta, et fut renversé dans le fossé à coups de pique. La poudre, comme on le sut depuis, avait manqué aux ennemis, ce qui sauva le reste de notre régiment. De Breuil, mon capitaine, reçut deux coups de pique à la gorge, qui quoique dangereux, ne se trouvèrent point mortels. Espanelle, le chevalier de Sévigné, Soion et quantité d’autres furent blessés à coups de pierres, sans que cela empêchât les officiers et les soldats de faire leurs efforts pour gagner le haut du retranchement, jusqu’à ce que le maréchal Schomberg, ayant pitié de voir des hommes si résolus se perdre inutilement, envoya au galop un aide de camp pour commander que l’on se retirât. Espanelle rallia le mieux qu’il put ce qui restait de sain, et fit emporter quelques-uns des officiers morts et tous les blessés. Je le fus par quatre soldats de la compagnie où j’étais lieutenant. »

" Our battalion was eight hundred soldiers and thirty-five officers, which the two captains, lieutenants and ensigns on guard were ordered on the tail of the troops to prevent that no soldier disband. Two captains, two lieutenants and two signs were detached to give on our left and on our right a little before us, each with a hundred men. In this order we descended the mountain, and the other regiments in nearly the same. When we were near the bottom of the height, at musket range of the entrenchments, Marshal Schomberg and Duke of Saint-Simon stopped at the corner of a hill, at the head of a squadron of volunteers, beside there was another squadron of cavalry. Viscount Arpajon and Mr. Argencourt did the same on the side of the pond, and lord of Lecques on the side of the mountain of Salces. The Prince of Conde, with the rest of the army, remained at the top, which he saw, as from a theatre, everything that happened in the plain. It was a very fine day.
As soon as we were at the bottom of the hill, the Spaniards began to fire and we walk up to them in a level ground like a room. They killed some of our soldiers during this walk that we performed, as the whole army saw and said to the Prince, as calmly as if it was an exercise, respecting the distances of rows of files, finally on a way that marked the resolution of the whole body, though still a lot were falling. When we were in the middle of the plain, almost within reach of the gun, the enemy fired all their guns loaded with bullets, and made at the same time a volley from the first rank of their musketeers. One of their bullets fell into the middle of our battalion and the shot, together with the firing, took us six rows or thirty-six men (so the file was here of 6 men). Other regiments also received a large check, and fear so much tat they turned back right, and returned to the mountain, despite the efforts of officers, most of those who fought beside our regiment came save with us. This disorder did not prevent us going strong ahead to the plier. Reaching the gap, we were taken a fire from all the lines, which were now only concerned with us. From this Salve, Tuc, Piolens and Jourdon, all captains, were lying dead on the edge of the ditch along with du Parc, major, a lieutenant and two signs, Orgemont and Eperville, both captains, incapacitate, with three lieutenants ; and I took in the flank a musket’s shot, which the ball threw away a large piece of wood my pike, wich I was bearing the iron shuffling forward, this wood gave me in the side so violently that t confused me and knocked me unconscious. The remaining officers and soldiers threw themselves into the ditch, where they were a little more in cover from the fire of the Spaniards. They tried to get on the retrenchment. Toulongeon, lieutenant, threw himself, and was throwned back in the ditch with pikes. The powder, as we were told later, had failed to enemies, which saved the rest of our regiment. De Breuil, my captain, received two pikes’blows in the throat, which although dangerous, was not deadly. Espanelle, the Chevalier de Sevigne, Soion and many others were injured by stones without stopping the efforts of the officers and soldiers to their to reach the top of entrenchment until Marshal Schomberg, who pity to see so determined men to get lost in vain, sent galloping an aide de camp to order that they should retire. Espanelle rallied as best he could from what remained healthy, and drove off some of the officers dead and the wounded. I was so by four soldiers of the company where I was a lieutenant. "




A french musketeer, from Lostelneau.