lundi 9 novembre 2009

Lützen, 16 novembre 1632 (Imperial OoB)








L'OoB impérial est peut-être la partie la plus délicate de l'analyse de la bataille. Il fera donc l'objet de plusieurs messages. Pour cette première étape, je me contenterais de présenter la vision de Gualdo. Je ne sais pas si celui-ci était présent lors de la bataille. Est-il reparti en Italie pour la mort de son père avant la bataille ? je le pense. Ou alors, la vision qu'il avait du champs de bataille, de l'endroit où il se trouvait, n'était pas suffisante ...
L'ordre de bataille présenté par Gualdo semble inspiré de la carte du Theatrum Europaeum (cf. ci-dessus). Or celle-ci présente les impériaux alignés - à tort - en 5 gros Tercios. Et il a dû tenter d'adapter son récit à ce plan - qu'il a nécessairement eut rapidement entre les mains - alors qu'il ne correspondait pas aux faits réels. On s'en aperçoit dans la suite de son récit, qui n'évoque plus que des bataillons de la taille de régiments. Mais avant de continuer sur l'analyse, place au récit...

The imperial OoB is almost the difficultiest part of the battle analysis. But before dealing with this point, let's see the description of Gualdo (who don't seems to be present at the battle but seems to have try to match the account and the -false - Theatrum Europaeum map).

Dès que Walstein sut que le roi avançait sur lui il ne douta pas que ce fut pour l’attaquer. mais le généralissime qui ne manquait pas d’activité, avait pris ses précautions de bonne heure. Pappenheim avertit revenait à grand pas. Walstein avait supputé le temps qu’il fallait pour sa marche et trouvé qu’il viendrait à propos pour le seconder. Cependant il était encore indécis s’il engagerait une action avec les Suédois ou s’il n’aurait pas plus d’avantage à se mettre sous le canon de Leipzig et à laisser l’ennemi se consumer par la faim. Mais le plus grand nombre fit la réflexion qu’en se retirant l’armée aurait l’ennemi à ses trousses dès la pointe du jour, et cet avis l’emporta. l’armée était déjà en bataille, lorsque l’avant-garde des Suédois s’avança avec l’artillerie de campagne à la hauteur du premier poste des Impériaux qui était au-dessus de Lutzen vers le sud près des moulins dont j’ai parlé en décrivant le terrain.
Isolani à l’aile gauche commandais un gros de 28 escadrons de croates et de hongrois, tous montés sur de petits chevaux très-vite à la course. Derrière ceux-ci étaient 3 escadrons de cuirassiers de Cronenberg, Goetz, Deffurt, Tersica et Bredau.
Le corps de bataille était sur trois lignes. La première formée d’un gros bataillon de 25 compagnies d’infanterie des régiments de Bertaut-Walstein, Chiesa, Colloredo et duc Savelli, ayant sept pièces de canon en front. La seconde ligne était de 32 compagnies d’infanterie partagées en deux bataillons des régiments de Galas, Grana, Holck, Gueis ou Geysa, Prainer ou Breuner et d’autres. A leur droite étaient 24 escadrons de cuirassiers du comte Octave Piccolomini, du marquis Gonzague, de Strozzi et Coronino, les colonels à leur tête. Ils avaient entre eux plusieurs pelotons (maniche) de mousquetaires. Près de ceux-ci deux autres gros escadrons de Geronimo Colloredo, Reichemberg, Sparr, Schaumbourg et Officutz barraient le chemin de Lutzen au-dessus des moulins. À leur droite était un gros bataillon de 16 compagnies des nouvelles levées de Dohna, Montecucculi et Tersica, que soutenaient 15 escadrons de croates et de dragons de Forgatz.
L’arrière-garde ou troisième ligne ayant également la forme d’un gros bataillon était de 22 compagnies d’infanterie des régiments de Maximilien Walstein neveu du général, Contrès, Fugger et Henri-Saxe de Lauenbourg. A sa gauche étaient 30 escadrons de cuirassiers conduits par les colonels Maracini et Haraucour, flanqués de 10 escadrons de croates et de hongrois.
L’artillerie soutenue par de bonne infanterie défendait le fossé, et 17 pièces étaient plantées sur la hauteur près des moulins.
Galas menait l’arrière-garde de la droite, dont Cronenberg et Deffurt sergents-majors conduisaient la gauche. Officutz était à la tête de toute l’infanterie, et Walstein au centre accompagné des princes de Toscane, frère du grand-duc, de renaud et Borso d’Este, du comte de Michna commissaire général de l’armée, et de tous les gentilshommes et officiers de sa suite. Schaumbourg commandait l’aile gauche du corps de bataille, et Rinoch, Haraucour et Deodau quartier-maître général menaient l’arrière-garde.
Dès que l’armée fut rangée, Walstein fit approcher de son carrosse les généraux à qui il donna les derniers ordres. Il voulut qu’on dit la messe dans le camp avant d’attaquer. le généralissime se fit ensuite mener le long des lignes, parlant aux troupes avec dignité et exhortant le soldat au mépris de la mort par l’espoir des récompenses, des honneurs et des emplois. Aussitôt que l’ennemi parut, il monta à cheval et attendit fièrement l’attaque des Suédois.

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