dimanche 8 novembre 2009

Lützen, 16 novembre 1632 (Swedish OoB)



(Swedish ooB according to Theatrum Europaeum)


Il est maintenant temps d'attaquer le délicat sujet de l'ordre de bataille (OdB). Si il ne pose aucun soucis côté Suédois, ce ne sera pas le cas pour les impériaux. Commençons donc par le plus facile... Tout le monde semble d'accord (sauf Gualdo qui fait une erreur, en oubliant, selon moi, de décompter les 7,000 hommes détachés à Birkenfeld), l'armée suédoise comptait de l'ordre de 20,000 hommes dont 6,000 chevaux.

It's time, now, to consider the delicate order of battle, beginning with the easier, the swedish OoB. Everybody agree of the swedish army size : around 20,000 men. Only Gualdo count 27,000 men but he likely forgot to deduct the 7,000 men Gustave-Adolph sent to Birkenfeld.

Mais revenons à la relation de Gualdo.
But here is Gualdo account.

Le Roi n’ayant que quelques domestiques à sa suite et pour toute armure un simple buffle, montait un cheval gris pommelé et conduisait l’aile droite de l’avant-garde qui était de 3,000 cavaliers goths et finlandais. Ils étaient partagés en 6 escadrons et commandés par les colonels Wansleben, Ruthwin et Vitzthum. Cinq pelotons (maniche) de mousquetaires étaient distribués entre ces escadrons pour tirer sur la cavalerie ennemie avant qu’elle fût à la portée du pistolet. Ces cuirassiers étaient tous aguerris, bien montés et armés de pistolets et de larges sabres dont les lames courbées en forme de faux brillaient dans leurs mains. Ce n’est point une fiction quand je dis que le soleil donnant sur ces corps tout couverts d’acier en rendait l’aspect éblouissant et formidable. Venaient ensuite 4 gros bataillons d’infanterie allemande et suédoise, assez espacés entre eux pour que ceux qui étaient derrière pussent y trouver place sans confusion. C’étaient les deux brigades noire et jaune, ainsi nommées de la couleur de leurs casaques, qui marchaient sous 28 enseignes aux armes de Suède ; auxquelles le roi avait joint les brigades bleue et verte formées de 18 compagnies des régiments de Winckel et Relingen et de celui de Bernard de Weimar mené par son lieutenant Wildenstein. A la tête de cette infanterie était le comte Nicolas Brahe de Wisinsbourg (colonel de la brigade jaune) qui marchait quatre pas en avant la pique à la main sous 26 enseignes de différentes couleurs et chargées de devises singulières.
Au corps de bataille étaient 4 autres bataillons étendus sur un large front et disposés derrière les premiers de façon à pouvoir sans confusion remplir l’intervalle d’un flanc à l’autre. C’étaient 34 compagnies d’infanterie des régiments de Stechnitz, Brandtstein, Loewenstein, Steinbach et Anhalt, les colonels à leur tête marchant la pique à la main et vêtus tous de manière à être reconnus du soldat dans la mêlée.
A l’aile gauche étaient 3,000 hommes de cavalerie allemande divisés en 6 escadrons comme ceux de la droite. Ils avaient des cuirasses, des pistolets, de bonnes épées et des massues en fer qui d’un côté avaient un marteau et de l’autre un crochet pour tirer à bas le cavalier ennemi par ses habits ou par les boucles de son armure. Ces 3,000 cavaliers étaient commandés par le duc Bernard de Weimar qui marchait à leur tête, suivi d’une foule de gentilshommes volontaires empressés à apprendre le métier de la guerre sous ce grand capitaine. Cinq pelotons de mousquetaires flanquaient ces escadrons et y étaient mêlés à même intention qu’à l’aile droite. C’est là qu’étaient les 22 escadrons de la garde royale, et les régiments de Karberg, Churlander (Courlandais), Wrangel (en fait, même régiment que Courlande), Wishaufen (Diesenhausen) et Courville.
L’artillerie était distribuée sur le front de la première ligne : 26 pièces de gros canon devant l’infanterie, et 20 pièces de campagne devant chaque aile chargées à cartouche.
L’arrière-garde commandée par le maréchal Kniphausen était de 52 compagnies d’infanterie partagés en 8 gros bataillons, 4 de forme carrée et 4 étendus sur un large front, composés des régiments étrangers de Mitzlaff, Geisdorf, Thurn ou la Tour, Hesse, Kniphausen, Hoffkirch et Guillaume de Weimar. ces 8 bataillons étaient soutenus de 10 escadrons de cavalerie. Les 5 du flanc droit conduits par les colonels Oemens, Boosse ou Boosen, Iseler et Agafelt ou Degenfelt, commandés par le lieutenant-général baron de Hoffkirch, étaient entremêlés de mousquetaires. les régiments de Beckermann, Bulacher, Goldstein, Platen et du lieutenant de Guillaume de Weimar formaient les 5 escadrons du flanc gauche, précédés de leurs colonels qui marchaient accompagnés de gentilshommes volontaires tous bien montés et bien armés.
L’armée rangée, Gustave appela ses généraux, leur donna encore quelques ordres, et fit chanter un cantique par toute l’armée pour attirer la bénédiction de Dieu sur ses armes. il se fit amener un cheval blanc, monta dessus, et fit deux fois le tour de l’armée repassant dans les rangs pour voir ses soldats et en être vu. (…)
Aussitôt Gustave ordonna que le bagage fut mis en sûreté, et fit retirer les femmes et les enfants qui étaient encore entre les lignes. Alors il descendit de son cheval blanc pour en prendre un noir, et dans le même temps l’armée se mit en mouvement ; marchant à l’ennemi au bruit d’une musique guerrière, dont les sons perçants mêlés aux acclamations des soldats portaient la confiance et l'allégresse dans tous les coeurs.


Et voici ci-joint une synthèse des différents OdB. Les OdB contemporains (Gualdo et Theatrum Europaeum) et les propositions d'auteurs récents (Brzezinski, 2001 & Guthrie, 2002).

And here is attached the summary of various OdB (Gualdo & Theatrum Europaeum one's and then, Brzezinski & Guthrie's).

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