dimanche 2 août 2009

French gendarmes under the king Henri IV


(Gendarmes from Walhausen)
(French gendarmes at Rocroi, BNF)

Pour faire suite à l'article de Dur Ecu sur les Gendarmes, je viens de trouver,une petite perle, un ouvrage publié en 1636 :
"La Milice française, contenant plusieurs belles et notables instructions sur ce qui doit être observé à bien ordonner des batailles, dresser des bataillons, situer places et forteresses, et le moyen de les attaquer et défendre", de Messire Louis de Montgommery, seigneur de Courbouson, et dédié au roi. A Paris, 1636. (BNF)
Le chapitre, présentant la cavalerie décrit la gendarmerie sous Henri IV, telle qu’elle était encore organisée entre 1615 et 1621. En voilà le texte, en français et en anglais :

Further to the article of Dur Ecu on Gendarmes, I just found a little gem, a book published in 1636:
"The French Militia, containing many fine and notable instructions on what needs to be observed in many order of battle, draw battalions, locate places and fortresses, and how to attack and defend them, by Messire Louis de Montgommery, Lord of Courbouson, and dedicated to the king. A Paris, 1636.
The chapter wich deals with cavalry describes the gendarmerie under Henri IV, as it was between 1615 and 1621. Here is the text in french and english (sorry for the bad traduction, il someone wish to improve it, he will be welcome !) :

De la cavalerie française sous le règne du grand monarque Henri IV

"Nous laisserons les compagnies de gendarmes complètes de 200 maîtres pour les princes, officiers de la couronne et gouverneurs de provinces ; et les autres de 100 pour les seigneurs, et ceux auxquels il plaira au roi d’entretenir.

Leurs armes seront complètes, et useront de grèves et genouillères, dedans ou dessus la botte ; la cuirasse à l’épreuve de l’arquebuse devant et derrière ; ils porteront au lieu de la lance une escopette de celles que l’on fait maintenant, lesquelles tirent à 500 pas, car elles ne sont guère plus longues ni plus empêchantes que les pistolets de l’autre côté de l’arçon, ils y mettront un pistolet chargé d’un carreau d’acier, d’une flèche acérée. L’estoc au côté, de la longueur qu’il le pourra tirer hors des pendants armé de braslals, car l’épée un peu longuette et roide est fort bonne à cheval, et n’est point besoin qu’elle trache beaucoup ; car en un combat à cheval, les estramassos ne valent rien. Il sera monté de deux bons chevaux de service avec un fort mallier ; son principal cheval aura crin et oreilles, portera selle armée et chanfrein ; le poitrail à trois pièces large de quatre pouces, et garni de clous à large tête, avec un écusson devant le poitrail, car cela pare quelquefois un coup de lance, ou un coup de pique ; il faut une chaînette à la bride pour y avoir recours, cas arrivant que les rênes fussent coupées.
Les compagnies de gendarmes seront de quatre brigades pour chaque chef la sienne, excepté le maréchal des logis ; mais ils n’en auront aucune affectée, ainsi changeront à chaque montre ou quartier ; car autrement le roi en serait mal servi, et le capitaine mal obéi, tant par les cabales qui se feraient d’ordinaire, que pour ce que chacun membre serait conte d’avoir une troupe à soi, et pourrait dissiper la compagnie quand il s’en retirerait. Outre cela, il y doit avoir un chef de brigade sous chaque membre, du nombre desquels ne sera point le premier gendarme, lequel est comme l’un des membres de la compagnie. Il ne faut jamais que le gendarme monte à cheval, pour marcher en troupe, qu’il n’ait à tout le moins la cuirasse sur le dos, fût-il à cent lieues de l’ennemi, et toujours en ordre, trois à trois, cinq à cinq selon que le chemin le permettra, et que le chef le commandera. Le premier à cheval prendra le premier rang, le second le second ; selon qu’ils seront les premiers à cheval, ils marcheront sans sans privilégier aucun, si ce n’est le premier gendarme, lequel doit être toujours au premier rang, soit qu’il arrive tôt, ou tard ; toutefois je lui conseille de montrer l’exemple aux autres en montant le premier à cheval. Pour l’ordre de combattre, chaque brigade se mettra cinq à cinq, qui fera pour la compagnie de 200 hommes d’armes 20 de front et 10 rangs, au troisième rang le guidon, et l’enseigne au cinquième ; le capitaine au premier rang, le lieutenant, le maréchal des logis à la queue, chaque chef de brigade à la tête de sa brigade ; le capitaine ordonnera autour de son enseigne et de son guidon des meilleurs hommes qu’il ait en sa troupe, et des mieux montés et armés auxquels il la recommandera, et les exhortera de la conserver ; car bien que tous y soient obligés, si est ce qu’il est nécessaire de l’en charger à quelques uns en particulier. Lui même tiendra des plus signalés auprès de sa personne pour soigner de lui, car il importe de sauver, ou de perdre un chef ; et néanmoins l’honneur les invite à prendre le premier rang ; mais au partir de la main ceux qui sont proches de lui le doivent couvrir et enfermer entre eux. Il est à remarquer que les gendarmes ne se mettent pas à tous les jours, et qu’ils ne les faut pas faire combattre qu’en une occasion d’importance, comme bataille ou grosse rencontre, si ce n’est par quelque hasard ; mais quand ils sont commandés, et qu’il faut combattre, qu’ils prennent en même temps la résolution de vaincre, ou de mourir, plutôt que de tourner bride ; car sur le tout, il ne faut point perdre cette ancienne réputation des hommes d’armes français, qui ne fuient jamais. Il faut que tout homme d’arme sache qu’il ne se doit jamais rendre que son cheval ne soit mort, et y avait peine de la vie anciennement pour un gendarme qui avait fui, ou qui s’était rendu ayant le bras droit entier, et son cheval en vie. Pour entrer au combat, ils doivent allé au pas, jusqu’à 100 pas de l’ennemi, puis au trot jusqu’à 25 ou 30, cela se juge à l’oeil, gardant toujours soigneusement leurs rangs, l’escopette sur la cuisse et le pistolet avec le chien couché dans le fourreau : lors les trompettes sonneront la charge, et les enfants perdus feront leur salut (feront feu), et eux tenant à demi bride, tireront leurs escopettes, les appuieras sur le poing de la bride au moins des premiers rangs, et lors chargeront à toute bride le pistolet à la main lequel ils ne tireront point qu’appuyé dans le ventre de l’adversaire, au dessous du bord de la cuirasse dans la première ou seconde lame de la tassette (s’il est possible) que si quelqu’un le défi de ne pouvoir faire fausse, qu’il donne à l’épaule du cheval ; et cependant le second rang tirera ses escopettes par entre les premiers ; que si le tiers rang ne peut tirer, et que l’ennemi opiniâtre le combat, ils peuvent s'entrebâiller de main en main les escopettes et pistolets ; comme il fut fait à Arques, où nos chevaux légers s'entrebâillaient les pistolets par dessus l’épaule, pour tuer les ennemis qui étaient mêlés parmi eux. Si par cet effort l’ennemi ne quitte le champ, et qu’il se rallie, pour combattre derechef, ces gendarmes feront leur ralliement au lieu convenable, la trompette sonnant à l’étendard autour de l’enseigne ; et lors promptement le lieutenant et le maréchal des logis reformeront les rangs, à la hâte, le mieux qu’ils pourront, mettant en tête ceux qui n’ont point tiré, chacun se rangeant avec son chef de quadrille s’il vît ; pendant vôtre ralliement une quadrille, la première rassemblée, peut rentamer le combat et troubler le ralliement de l’ennemi ; pour les inconvénients et divers événements des combats, ils ne sont point soumis aux maximes, les capitaines en useront comme l’expérience et leur jugement les instruira sur le champ, promptement et sans consulter ; car le conseil ne tient sur le tapis, et les promptes résolutions le cul sur la selle."


Of the French cavalry during the reign of the great monarch Henry IV 



"We will leave the complete company of gendarmes of 200 maîtres for the princes, officers of the crown and governors of provinces, and 100 others for lords, and those whom it pleases the king to maintain. 



Their weapons will be complete, and will use grieves, in or above the boots, the arquebus’ proof armor front and behind, they will hold instead of lance an escopetas as we do now that fire at 500 paces, because they are not longer nor more prevent than pistols wich are on the other side of the arçon ; there will be gun loaded with a bolt of steel, with a sharp arrow. The estoc (litterally “Thrusting”, wich means the sword) to the side, the length he can pull off the pending armed braslals (?) because the sword a little longuette (lengthy) and roide (rigid, strong) is very good on horse, and it is little need to trache, (?) as for horse in battle estramassos are of little help. He will ride two good service horses with a strong Mallier (?) ; he main horse will have good hair and ears, will armed saddle and chamfer ; the chest in three parts will be of four inches wide, and lined with large head nails with a coat before the chest, as it sometimes pare a spear or pike’s blow ; a chain for the bride is of goog use, that will be the case when reins are cut.
Companies of Gendarmes will be four brigades for each leader have its own, except for the maréchal des logis, but any of them will be assigned, so will change of leader during each “montre” (review) or “quartier”, because otherwise the king would be ill served, and the captain ill obeyed, both by cabales which would usually happen, for what each member would be content to have a troupe to itself, and could dissolve the company when he withdraws. Besides, there must be a chief of brigade under each member, which will not be the first gendarme, which is like a member of the company. 
The gandarme should never mount on horseback, to walk in troop, he has at least the armor on its back, even the enemies would be a hundred leagues away, and always in order, three to three, five to five as the road allows, and that the leader command. The first horse will take the first rank, the second the second, depending on the first to be on horse, they will march with the same emphasis, if not the first gendarme, who must always be at the forefront, will he arrive sooner or later ; but I advise him to be an example for others by first mounting the horse. 
In order to fight, each brigade will be five to five, which will be for the 200 men at arm’s company 20 files to 10 ranks, the guidon (cavalry standard) in the third rank, the enseigne (ensign ?) in the fifth, the captain in the first rank, the lieutenant and marechal des logis to tail ; each brigades leader at the head of his brigade ; the captain will order around his enseigne and his guidon the best men he had in his troop, and he will recommend the best mounted and fitted armed, and will urge them to keep it, because although everyone should be obliged, there will be need for somebody to take care of it. He will even held the most reported of his men take care for him, because it's important to save, or lose a leader, even if honor invite them to take the first rank, but from the hand those who are close will have to cover and enclose him.
It is noted that the gendarmes don’t serve every day, and they don’t need to fight but an occasion as big battle or encounter, whether it is by any happening ; but when they are ordered, and a fight is need, they will take together to the resolution to defeat, or to die, rather than turning flange, because on the whole, they must not lose the old reputation of men french men at arms, which does not flee. 
Let every man at arm knows he will never surrender unless his horse is dead, as former gendarmes were sentenced to death, if they had fled or surrendered without losing his entire right arm and his horse alive. 
 To enter combat, they have to go at pace up to 100 paces from the enemy, and then trotting up to 25 or 30, to be estimate with at the eye, always carefully keeping their ranks, with the escopetas on thigh and the pistol with the dog lying in the scabbard : when the trumpets sound the charge, and the “enfants perdus” (“lost children) will hail (will open fire), then they will take half flange, draw their escopetas, at least the first ranks pressing it on the fist of the flange, and will charge promptly with the pistol in his hand, which they would fire only pressed to the belly of the opponent below the edge of the armor into the first or second lamella of the tassetti (if possible) and if someone prevent him to do it, he will fires to the horse's shoulder, and yet the second rank will fires his escopetas between the firsts ; if the third rank can not fire, and that stubborn enemy still fight, they can give escopetas and pistols from hand to hand, as it was done at Arques’ battle, where our chevaux légers (light horses) give their pistols hand to hand over the shoulder to kill the enemies who were in melee among them. If this effort force the enemy to leave the fight, and rally to fight again, the gendarmes will rally in a good place, trumpet sounding to the banner ; then the lieutenant and marechal des logis will promptly reform ranks, in haste, the best they can, placing in front those who have not fired, everyone placing himself with the chief of his quadrille, if still alive ; during the rallying of your quadrille, the first to be arranged may fight back and disturb the rallying of the enemy ; for the disadvantages and various events that the fighting may imply, they are not subject to maxims, the captains will use the experience as trial and instruct themselves on the field, promptly and without consulting them ; because the counsel is lying on the carpet, and quick resolution on the butt of the saddle."


(Gendarmes from Walhausen's manual)









(Henri IV and gendarmes, at Ivry, 1590, by JOB from "Le bon roi Henri".)

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