dimanche 19 juillet 2009

French army's "charges et offices" according to J. de Billon (1641)

Les charges et offices d’une armée vers 1610 selon Jérémie de Billon :

Pour l’infanterie. Il y a premièrement les soldats de pied, Les caporaux et anspesades des compagnies de pied, et les appointés. Les sergents, fourriers, fifres et tambours. Les enseignes. Les lieutenants. Les capitaines en chef des compagnies. Les sergents-majors des régiments et leurs aides. Les maréchaux des logis du régiment. Les prévôts du régiment et les archers. Les lieutenants colonels, aux vieux régiments, mais aux autres il n’y en a point, et toutefois plusieurs se trompent appelant le lieutenant du mestre de camp, lieutenant colonel, et sa compagnie, la compagnie colonelle : ce qui en est cause, c’est que toutes nations appellent les mestre de camp, colonels, sinon les français et les espagnols. Les mestres de camp. Les sergents de bataille. Le colonel de toute l’infanterie, commandant à tout cela, et ayant pouvoir sur tout ce qui en dépend, tant à l’armée qu’aux garnisons : c’est un office de la couronne des plus beaux de France : et possédé maintenant par Monseigneur le duc d’Epernon.

Pour la cavalerie. Il y a aussi les soldats de cheval, soit gendarmes, chevaux légers, et carabins. Les trompettes. Les maréchaux des logis, premiers et seconds gendarmes, et autres de suite, qui sont chefs de brigade le plus souvent. Les guidons des gendarmes. les enseignes des compagnies de gendarmes : car il n’y en a point aux chevaux légers : mais bien des cornettes au lieu d’enseignes. Les lieutenants. Les capitaines en chef des compagnies. Les mestres de camp de la gendarmerie qui commandent à cinq ou six cent chevaux, et quand ils marchent, logent, ou combattent sous lui ; il n’y a que sa cornette de déployée. Le colonel de toute la cavalerie légère. Le mestre de camp général de la cavalerie légère, commandant en l’absence du colonel : car elle n’est point divisée par régiments comme la gendarmerie. Pour la gendarmerie, c’est monseigneur le connétable qui en est chef, et quand il est aux armées, il commande par dessus tous en l’absence de sa majesté.

"Pour l’artillerie. Il y a premièrement monsieur le grand maître de celle-ci qui est hors du pair, avec tous autres, qui en dépendent. Cette charge étant une des plus grandes du Royaume. Il y a après le lieutenant général de l’artillerie. Les lieutenants de l’artillerie, qui sont aussi des belles charges, et y en a par les provinces. Les commissaires. Les maîtres canonniers. Les chargeurs, valets de canonier, charretiers, et puis les forgeurs. Les maréchaux, charpentiers, et plusieurs autres. Le capitaine du charroi. Les capitaines de munition, et quelques autres."

Les charges et offices d’une armée. Les principes de l'Art militaire. J. de Billon, 1641.


Ci-contre : le duc d'Enghien à Rocroi (A. Lalauze)

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