vendredi 24 juillet 2009

Condé and Rohan's uprising 1615 (1)

After the death of Henri IV, in May 1610, Queen Marie de Medicis takes the Regency. She keeps the ministers of the late King, confirmes the Edict of Nantes and make peace with Spain. But soon after, the appointment of a Catholic papist as President of the Parliament of Paris began to worry the Protestant party. Then the new policy of alliance with Spain desired by Concini and the Marshal of Ancre threw the Prince of Condé to the head of the discontented. The Prince then tried to convince the protestants to uprise. 
The general prostestants meeting in April 1611 demand to the queen the full application of the Edict of Nantes, an the restoration of places of safety. During this assembly in Saumur, a young Protestant leader, governor of Saint-Jean d'Angély, the Duke Henri de Rohan have proposed the creation, in each province, of a counsel composed of representatives of the three orders (nobility, bourgeoisie and pastors) and chaired by a member of the nobility, and of an assembly of several regions, between the general and the regional assembliel, called a "circle". These circles had the power to decide on actions at the regional level. These propositions were accepted.
In 1615, Condé, who had already opposed the marriage of the young Louis XIII with the spanish Infante took the head of a rebellion. The court convinces him guilty of lese-majesty, but the assembly of the Protestant party decides, at Grenoble, to follow the prince. Louis XIII came to marry Anne of Austria and the court, wishing to avoid war, proposes an agreement that Conde, who had been followed by a few Protestant regions, accepted. The young Duc de Rohan was a member of the few Protestant nobles who had followed the Prince de Condé. Most of the Protestant regions refuse to support Condé (Paris, the Dauphiné, Lunel, Aigues-Mortes or Montpellier for example). Here are some documents relating this short uprising.


Aprés la mort d’Henri IV, en mai 1610, la reine Marie de Médicis pend la régence. Elle reprend alors les ministres du feu roi, confirme l’Édit de Nantes et fait la paix avec l’Espagne. Mais peu après, la nomination d’un catholique papiste à la présidence du parlement de Paris commença à inquiéter le parti protestant. Puis la nouvelle politique d’alliance avec l’Espagne voulue par Concini et le maréchal d’Ancre pousse le prince de Condé à prendre la tête des mécontents, et à essayer d’entraîner les protestants dans un soulêvement.
L’assemblée générale des prostestants réunie en avril 1611 demande - entre autres - à la reine l’application complète de l’Édit de Nantes et la restauration des places de sureté. Un jeune chef protestant, gouverneur de Saint-Jean d’Angély et gendre de Sully, prend la parole lors de cette assemblée de Saumur : le duc Henri de Rohan. Et il parvient à faire créer dans chaque province un conseil formé des représentants des trois ordres (noblesse, pasteurs et bourgeois) et présidé par un membre de la noblesse, ainsi qu’une assemblée intermédiaire regroupant plusieurs régions, entre l’assemblée générale et les conseils de région, appelée “cercle”. Ces cercles avaient le pouvoir de décider d’actions au niveau régional.
En 1615, Condé, qui s’était déjà opposé au mariage du jeune Louis XIII avec l’Infante d’Espagne, prend la tête d’une rébellion. La cour le déclare coupable de crime de lèse-majesté mais l’assemblée du parti protestant réunie à Grenoble décide, à deux voix près, de suivre le prince. Louis XIII venait de se marier avec Anne d’Autriche ; la cour, souhaitant éviter la guerre, propose un accord que Condé, qui n’avait été suivi que par peu de régions protestantes, accepte. Le jeune duc de Rohan faisait parti des quelques nobles protestants qui avaient suivis la cause du prince de Condé. Beaucoup de provinces (Paris, le Dauphiné, Lunel, Aigues-Mortes et Montpellier) refusent cependant de suivre Condé et les quelques protestants du parti des “fermes”. Voici quelques documents relatant se bref soulèvement.

Le dénombrement des Chefs et Capitaines qui ont pris et levé les armes, sous l’autorité du Duc de Rohan.
A Paris, chez Jean Brunet, demeurant au bout du pont N. Dame. 1615.

“Après que l’assemblée de Grenoble fut rompue, et que les cahiers des articles y accordez, et non accordez, furent envoyées aux provinces par les députés de la religion prétendue réformée, Monsieur de Rohan, voyant que ceux qui aviaent été envoyés vers leurs majestée, tant à Poitiers qu’à Bordeaux et ailleurs, étaient retournés sans réponse et sans fruit, ils entrèrent en je ne sais quelle jalousie et certaine defiance que les alliances d’Espagne, accomplies et parachevées, leur pourraient apporter quelque tort ou malheur, si fît ledit Duc de Rohan, dès lors assembler quelques uns de ses amis, avec lesquels prenant conseil sur ce qui serait à faire pour le salut de ladite religion et repos d’icelle, fut advisé qu’il se fallait tenir sur ses gardes, armer pour se défendre s’il en était besoin, et pour cet effet s’allièrent avec lui les sieurs Marquis de la Force, gouverneur de Bearn, et capitaine des gardes de sa majesté, le sieur de Boisse, le baron de Pardillan, le vicomte de Favas, les barons de Castlas, de Panissault, de Salignan et plusieurs autres, qui se trouvèrent avec ledit sieur duc de Rohan, à Montauban, dès le mois de Septembre dernier passé, lors que leurs dites majesté étaient encore à Poitiers.
Là ledit duc de Rohan fît prêter serment auxdits sieurs de l’assister partout où il aurait besoin de leurs personnes : disant ledit sieur duc qu’il avait déjà douze cents hommes tous à son service et à sa dévotion.
Auxquels lesdits sieurs dirent qu’ils étaient prêts d’exposer leurs moyens et leur vie pour la commune défense des églises, la voyant au besoin.
Et tout premièrement ledit sieur marquis de la Force, promit audit duc de Rohan, faire bon de sa part de plus de six vingts (cent vingts) gentilhommes de qualité, tous affectionnés à lui, avec plus de quatre à cinq cents bons chevaux.
Le sieur de Boisse, celui qui reçut les quatre cents mille livres pour rendre la citadelle de Bourg, promit assistance de deux cents hommes.
Le sieur de Pardillan promet de sa part employer sa puissance sa faveur et crédit.
Favas, dit être assisté de trois cents hommes de pied, avec quelques chevaux, maîtres et carabins.
Castlas assure la liberté de trois villes de retraite, avec bon nombre de soldats.
Panissault fait état de douze bons capitaines de sa part.
Saligna fait bon de cent chevaux, tous au service du roy et de la religion.
Et comme monsieur le maréchal Desdiguieres, ouït le bruit de cette levée d’armes faite par lesdits sieurs, craignat que ce ne fût pour attaquer les gens du roy, ce qui tournerait au préjudice de leur liberté, envoit promptement vers eux, comme aussi firent les communautés de Nîmes, Nerac et Montpellier, auxquels lesdits sieurs ont fait réponse qu’ils aimeraient mieux perdre tous la vie que de se rendre ennemis du roy, mais ce qu’ils en faisaient était pour se tenir en défense jusque à temps qu’ils aient vu et reconnu l’issue de la fin desdites alliances d’Espagne, et qu’ils n’avaient aucun désir d’y faire actes quelconques d’hostilité, dont ils ont assuré leurs dites majesté et plusieurs autres, afin que nul n’entrât en doute de leurs armes, qu’ils disent ne vouloir jamais employer que pour l’acquisition de la paix et repos de l’état, contre tous ceux qui sous quelque prétexte que ce fût, le voudraient altérer, ôter et troubler.”

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire