mardi 28 juillet 2009

The battle of Budweiss, june, 1619


(A foot bataillon according to Walhausen)

After the death of Emperor Matthias, 20 March 1619, and learning the appointment of Ferdinand, Bohemia rebels. In June 1619, the General Assembly of States of Bohemia turns the country into a confederation. The assembly places Frédéric, Count of Palatinate (1619-1620) on the throne of Bohemia.
Here is a french account of a little known battle, that of Budweiss, which opposed Buquoy Mansfeld, on June 11th, 1619.

A la mort de l’empereur Matthias, le 20 mars 1619, et apprenant la nomination de Ferdinand, la Bohème se révolte. En juin 1619, l'assemblée générale des états des pays de la Couronne de Bohême transforme le pays en une confédération. L'assemblée détrône Ferdinand et place Frédéric, comte de Palatinat (1619–1620), un calviniste sur le trône de Bohême.
Voilà un comte rendu d’une bataille peu connue, celle de Budweiss, qui opposa Buquoy et Mansfeld le 11 juin 1619.

La première et seconde défaite de l’armée protestante le 11 & 17 juin dernier, par le Comte de Buquoy, Lieutenant général des armées impériales,
Ensemble l’appareil du siège de la ville de Prague, par ledit sieur Comte,
A Paris, 1619.

"Toujours depuis que Matthias empereur des romains est allé de vie à trépas, les armées catholiques du roi Ferdinand son successeur désigné, ont été levées contre les ennemis protestants assemblés et ligués ensemble contre ledit seigneur roi, pour mettre obstacle à son élection, si bien que pour le susdit Ferdinand, le comte Buquoy a été élu général des armées de Bohème et d’Autriche, et le comte Ernest de Mansfeld général des troupes protestantes.
Le comte de Buquoy se trouvant dans Boudouis (Budweiss) avec quelques forces plus que l’ordinaire pour lui être joints les hongrois et les premiers mille chevaux du pays bas, conduits par le baron de Wallestin, il se résolut de sortir après qu’ils furent un peu reposés, et d’aller attaquer le château de Notolitz pour s’élargir le passage, et ainsi prenant avec lesdites troupes mille mousquetaires et trois cents chevaux de Dom Balthazar Maradaz, il s’avança vers ledit lieu, et envoya les hongrois d’avant-garde, conduits par le comte Dampierre, lesquels en arrivant mirent le feu dans le village où ledit sieur comte de Buquoy fut fort fâché, mais n’y pouvant remédier pour être la chose faite : il fait sommer le château, qui se rendit incontinent. Cela fait, il se résolut d’aller attaquer un quartier des ennemis qui était à une lieue de là, où commandait le comte de Mansfeld, lequel sachant la venue des nôtres, monta incontinent à cheval, et envoya cinq cents chevaux, pour reconnaître et attaquer l’escarmouche, lesquels firent tenir brides aux hongrois qui avaient l’avant-garde. Mais arrivât ledit comte de Buquoy avec le reste des troupes, ses premiers cinq cents chevaux furent défaits, et comme on les poursuivait, il se rencontra autres cinq cents chevaux qui venaient pour les secourir, avec le comte de Mansfeld en personne, sa présence fit faire quelque résistance qui dura fort peu : car incontinent tout fut mis en déroute, et ledit comte de Mansfeld par un grand bonheur, bien que fort blessé, se sauva avec dix-huit chevaux seulement.
Après cela l’on attaqua le quartier où était l’infanterie qui fit quelque résistance, mais sachant la défaite de leur cavalerie, et se trouvant sans chef ils perdirent courage. De façon qu’on entra dedans avec violence et d’abord il y en eut grand nombre de tués, quatre compagnies toutes entières s’étaient retirées entre quelques palissades pensant s’y fortifier, mais n’ayant eu le temps pour être vivement poursuivis, ils se rendirent avec leurs capitaines, autres officiers, drapeaux et tout le bagage. Le butin a été assez grand, mais pour avoir été dissipé parmi les soldats, on ne peut dire combien il importe. Seulement il s’est trouvé au logis du comte de Mansfeld en argent monnayé, et vaisselle d’argent, la valeur de vingt mille risdales. En cette défaite se sont trouvés quelques troupes de cavalerie, de celles qu’ont envoyé les états de Hollande pour assister les bohémiens. Il y a eu sept drapeaux de pris, deux cornettes de cavalerie, une desquelles est celle du même comte de Mansfeld, trois pièces de canon, le nombre de morts est fort grand, et les prisonniers sont quatorze cents, avec un capitaine de cavalerie, sept d’infanterie, quatre lieutenants, dix enseignes et le sergent major dudit comte de Mansfeld, qui court risque de la vie, d’autant qu’il avait été pris une autre fois, et promis de ne plus servir. Entre les prisonniers il y en a trois cents cinquante, de ceux qui étaient dedans la ville de Pilzen, quand elle fut prise par les bohémiens : ils se sont excusés qu’ils furent forcés de mettre à leur service et ainsi le comte Buquoy leur a pardonné, et eux volontairement se sont réunis au service du roi Ferdinand, ayant fait nouveau serment. En cet exploit le comte de Buquoy n’a fait quasi aucune perte, et incontinent après plusieurs villes et châteaux des environs lui sont venus rendre obéissance.
Il y a quelques jours que le comte de la Tour s’était approché de la ville de Vienne, sous l’espérance que lui avaient donné quelques protestants rebelles, qu’à sa venue cette ville se révolterait, mais il en a été frustré et contraint de se retirer avec sa courte honte et perte de plusieurs des siens. Tous ces bons succès et la valeur et la bonne conduite dudit sieur de Buquoy, font présager de très bon événements. Et de fait ayant joint les six mille wallons et les trois mille allemands du comte Jean de Nassau, avec les mille huit cents chevaux du pays bas, qui doivent arriver dans trois jours, et qui sont tous soldats aguerris.

La fuite du reste de l’armée des bohémiens des environs de Boudouis le 17 juin 1619 comme il est écrit dudit lieu, par lettre du 19 en laquelle est faite particulière mention de la défaite du comte Ernest de Mansfeld.

Après la défaite du comte Ernest de Mansfeld en laquelle a été tué plus de mille trois cents hommes tant de cavalerie que d’infanterie et s’est trouvé de prisonniers après que le tout a été ramassé jusqu’au nombre de mille quatre cents entre lesquels il y a plusieurs officiers, sept drapeaux pris avec deux cornettes et trois pièces de canon, le butin fut très grand parmi lequel se sont trouvés plusieurs papiers de conséquence, des correspondances de Bohème et de leurs adhérents en cette occasion le comte de Buquoy perdit six soldats et environ vingt de blessés, entre lesquels est le lieutenant colonel la Mota qui a un coup de mousquet dans la jambe droite et monsieur de Rathe un autre dans la main droite mais ni l’un ni l’autre n’est périlleux. Monsieur le comte de Buquoy se retira dans cette ville en attendant la venue des troupes de Flandre qui commencèrent à arriver le 16 du mois passé ce qu’ayant entendu les bohémiens qui étaient avec le reste de leur armée aux environs de cette ville, le 17 de nuit, ils quittèrent leurs quartiers se retirant en grande diligence, et prenant leur chemin vers la ville de Prague, le comte de Buquoy en ayant eu avis sortit incontinent avec les troupes qu’il trouva près de lui sans attendre le reste de celles de Flandre pour les poursuivre, ce fut exécuté avec grande diligence et prit quantité de prisonniers tous leurs bagages et malades, et beaucoup de munitions de guerre avec quelques chariots chargés d’armes, le gros de l’armée gagna un bois qui lui fut grandement favorable et empêcha qu’on ne poursuivit davantage, ils sauvèrent leur artillerie l’ayant envoyée devant, voyant monsieur le comte de Buquoy qu’on ne les pouvait forcer dans les bois pour être plus forts d’infanterie, il se résolut d’aller assiéger un château qui tenait pour eux et qui leur servait de magasin, lequel fut abandonné de ceux qui en avaient la garde, il s’y trouva dedans trois pièces de canon quantité de boulets et autres munitions de guerre, et beaucoup de butin qu’ils avaient pillé en plusieurs villes et villages, et avaient tout ramassé là dedans ; après ceci fait plusieurs villes et châteaux ont envoyé leurs députés vers ledit sieur comte de Buquoy pour rendre l’obéissance au roi Ferdinand, et lui les a reçu fort benignement, les prenant en sa sauvegarde, incontinent que les troupes de Flandre seront un peu reposées l’on se dispose de s’acheminer vers la ville de Prague que l’on tient assurément être toute en confusion, tant pour la défaite du comte Mansfeld que pour la suite du reste de leur armée, et aussi qu’ils étaient las de contribuer comme font toutes les autres villes et provinces lesquelles facilement se mettront en l’obéissance de celui qui sera maître de la campagne."


















(Croat horseman)

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