Voici deux drapeaux Impériaux et un Bavarois, pris par les Suédois et provenant de l'Armémuseum de Stockholm. La légende dit : pris à Lützen, 6 novembre 1632. Or, deux problèmes se posent. Le premier est que, selon Brzezinski, alors que Wallenstein prit une trentaine de drapeaux protestants, les Suédois n'en prirent qu'une douzaine aux catholiques, la plupart provenant d'un seul régiment de cavalerie, les Arquebusiers de Hagen. Et il ajoute que selon Holk, aucune couleur d'infanterie ne fut perdue. La relation du Soldat Suédois nous dit pour sa part que les Suédois restèrent en possession de nombre d'étendards et de cornettes.
Le second problème est que la bataille eut lieu le 16 novembre et non le 6 novembre. Mais il peut s'agir ici d'une faute de frappe.
Si nous suivons l'hypothèse que ces couleurs ont été prises à Lützen, à quels régiments pourraient-ils appartenir ? Un des trois (le 3e ci-dessous) est un étendard Bavarois. Or le seul bataillon Bavarois, comprenant le régiment de Comargo et une compagnie de Reinach, se trouvait à l'aile droite et c'est ce bataillon qui, soutenu par 5 compagnies de cuirassiers, détruisit la brigade bleue suédoise. Il est donc improbable qu'une de ses compagnies ait pu perdre ses couleurs d'autant plus que Brzezinski nous dit que Comargo a prit 10 couleurs d'infanterie à l'ennemi.
Si des couleurs impériales furent perdues, il est plus probable que ce soit à l'autre aile, lors de l'offensive du Duc Bernard. Le Duc ayant ce poste, et étant maître de la campagne entre deux et trois heures, crût qu’il ne restait qu’un poste à forcer vers un moulin à vent gardé par trois régiments Impériaux, & se mit en devoir de l’enfoncer, découplant cependant divers escadrons à la queue des fuyards, nous dit Le Soldat Suédois. Et Gualdo nous dit que : Tandis qu’on se battait avec cette fureur du côté du roi, le combat s’était engagé à l’aile gauche ou commandait de duc Bernard de Weimar. Les régiments de Loewenstein, Steinbach et Brandstein étaient aux mains avec ceux de Fugger, Holck, Grana et Prainer (Breuner), Galas à leur tête. Brzezinski place ces deux régiments au centre de la ligne impériale, et non à droite. Mais il nous dit que le second assaut du Duc Bernard, à partir de 15 heures, décima les troupes des deux camps et que ce furent les régiments Waldstein et Jung-Breuner qui subirent les principales pertes, reprenant la relation de Watts : plus de la moitié, si ce n'est pas les deux-tiers des soldats étant tués. Si des couleurs impériales furent prises, c'est donc probablement sur ces deux régiments.
Si ces trois couleurs n'ont pas été prises à Lützen mais plutôt le 6 novembre alors elles ont été prises plus au sud, vers Arnstadt ou Erfurt. Du 5 au 7 novembre, Gustave Adolphe et Bernard de Saxe-Weimar réunissent leurs forces à Erfurt. Gustave-Adolphe arrive à Erfurt le octobre où il surprend une négociation entre les représentants de cette ville et Pappenheim, celui-c essayant de leur soutirer de l'argent. Le Soldat Suédois nous dit que le Roy de suède survenant à ce marché, le rompit, & obligea les commissaires de Pappenheim de gagner au pied, & leur maître de se retirer vers le gros de l'armée impériale. Mais rien ne dit que, ce jour là, il y eut combat entre les forces de Pappenheim et les Suédois. Lorsque Gustave-Adolphe prend Naumbourg, quelques jours plus tard, rien n'indique non plus que Pappenheim y avait laissé un régiment.
Pendant ce temps, en Bavière, Birckenfeld reprend Landsberg à 600 Bavarois menés par Fugger (il s'agissait peut-être du régiment des Arquebusiers de Fugger). La relation du Soldat Suédois nous apprend que la cavalerie du Duc (de Bavière) avait été bourrée & cognée dans Munich avec perte de 8 à 900 hommes. La ville de Hursingen est alors prise de force et 600 impériaux taillés en pièces. Ces drapeaux ont donc pu être pris en Bavière, et non à Lützen.
Si des couleurs impériales furent perdues, il est plus probable que ce soit à l'autre aile, lors de l'offensive du Duc Bernard. Le Duc ayant ce poste, et étant maître de la campagne entre deux et trois heures, crût qu’il ne restait qu’un poste à forcer vers un moulin à vent gardé par trois régiments Impériaux, & se mit en devoir de l’enfoncer, découplant cependant divers escadrons à la queue des fuyards, nous dit Le Soldat Suédois. Et Gualdo nous dit que : Tandis qu’on se battait avec cette fureur du côté du roi, le combat s’était engagé à l’aile gauche ou commandait de duc Bernard de Weimar. Les régiments de Loewenstein, Steinbach et Brandstein étaient aux mains avec ceux de Fugger, Holck, Grana et Prainer (Breuner), Galas à leur tête. Brzezinski place ces deux régiments au centre de la ligne impériale, et non à droite. Mais il nous dit que le second assaut du Duc Bernard, à partir de 15 heures, décima les troupes des deux camps et que ce furent les régiments Waldstein et Jung-Breuner qui subirent les principales pertes, reprenant la relation de Watts : plus de la moitié, si ce n'est pas les deux-tiers des soldats étant tués. Si des couleurs impériales furent prises, c'est donc probablement sur ces deux régiments.
Si ces trois couleurs n'ont pas été prises à Lützen mais plutôt le 6 novembre alors elles ont été prises plus au sud, vers Arnstadt ou Erfurt. Du 5 au 7 novembre, Gustave Adolphe et Bernard de Saxe-Weimar réunissent leurs forces à Erfurt. Gustave-Adolphe arrive à Erfurt le octobre où il surprend une négociation entre les représentants de cette ville et Pappenheim, celui-c essayant de leur soutirer de l'argent. Le Soldat Suédois nous dit que le Roy de suède survenant à ce marché, le rompit, & obligea les commissaires de Pappenheim de gagner au pied, & leur maître de se retirer vers le gros de l'armée impériale. Mais rien ne dit que, ce jour là, il y eut combat entre les forces de Pappenheim et les Suédois. Lorsque Gustave-Adolphe prend Naumbourg, quelques jours plus tard, rien n'indique non plus que Pappenheim y avait laissé un régiment.
Pendant ce temps, en Bavière, Birckenfeld reprend Landsberg à 600 Bavarois menés par Fugger (il s'agissait peut-être du régiment des Arquebusiers de Fugger). La relation du Soldat Suédois nous apprend que la cavalerie du Duc (de Bavière) avait été bourrée & cognée dans Munich avec perte de 8 à 900 hommes. La ville de Hursingen est alors prise de force et 600 impériaux taillés en pièces. Ces drapeaux ont donc pu être pris en Bavière, et non à Lützen.
Here are 2 Imperial and one Bavarian flags, taken by the Swedes, from the Armémuseum of Stockholm. The caption tells us : taken at Lützen, November 6, 1632. Two questions arise :
Firstly, according to Brzezinski (Lützen 1632, Osprey Publishing), while Wallentein took thirty or so Protestants' flags, the Swedes took only a dozen of Catholics' ones, mostly from one horse regiment, Hagen's Arkebusiers. And he adds that, according to Holk, not one infantry colour was lost. But the relationship oh The Swedish soldier's tell us that the Swedes remained in possession of many banners and cornettes.
Secondly, the battle took place on November 16, not the 6th. But this could be a typo.
If we follow the assumption that these colors were taken at Lützen, from what regiments they belong ? The third one seems Bavarian. And the only Bavarian battalion was the one who smashed the Swedish blue brigade, taking 10 of their colours in the action. It is therefore unlikely that some companies of the two Bavarians regiments in this bataillon, Comargo and one company of Reinach, has lost some of its standards in the action.
If Imperial were lost, it is more likely on the over wing, during the second Bernard's offensive. Gualdo tells us that the Grana and Prainer (ie Breuner) regiments were fighting there but Brzezinski rather place Waldstein and Jung-Breuner regiments there. According to him, these two regiments took the brunt of the damage, with, according to Watts, full half, if not two-thirds of the soldiers killed during the six long hours action. If Wallenstein army have lost infantry colours, it was probably here.
If not, these colours were probably took on 6 november. Between the November 5th & 7th, Bernard of Saxe-Weimar and Gustave Adolphe join their forces at Erfurt. The 2nd or the 3rd, Gustave-Adolphe surprise a negociation between Pappenheim and the town of Erfurt wich makes Pappenheim retreat to the north. But the Swedish Soldier don't tell us if there was some fight. When Gustave takes Naumbourg, some days later, nothing says that Pappenheim has let a regiment in this town.
At this time, in Bavaria, Birckenfeld took the town of Landsberg from 600 Bavarians under Fugger (perhaps the Arkebusier regiment of Fugger). Then The Swedish Soldiers tells us that the cavalry of the Duke of Bavaria had been stuffen and knocked out in Munich with the loss off 8 to 900 men and that the city of Hursingen was taken and 600 Imperials cut to pieces.
Enfin, l'étendard de cavalerie ci-dessous a été pris, selon l'Armémuseum, le 5 novembre 1632 par les Suédois. Il s'agit peut-être de celui du régiment de cavalerie de Fugger. Ou alors des deux Cornettes en broderies d'argent prises par les Suédois pendant la prise de Lauff (donc plutôt mi octobre). Cinq cornettes de cavalerie impériales furent alors poursuivies par 7 cornettes de cavaleries suédoises et 3 compagnies de dragons, rattrapées et 200 cavaliers d'entre-eux mis en pièces.
Finally, this cavalry standard was taken, according to the Armémuseum, on November 5, 1632 by the Swedes. It belongs perhaps to the Fugger Arkebusiers regiment. Or perhaps to the two cornettes in silver embroidery taken by the Swedes around Lauff (and so rather in october). During the siege of Lauff, 5 imperial cavalry cornets were pursued by 7 Swedish cornets and 3 companies of dragoons, caught and 200 horsemen were cut in pieces.
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