samedi 7 novembre 2009

Lützen 1632 (before the battle)


Voilà les évènements qui ont précédé la bataille d'après Gualdo.

Here are the events before the battle according to Gualdo.





Walstein (…) s’arrêta non loin de Nuremberg pour passer en revue son armée qui se trouva réduite à 36,000 hommes. Le comte de Galas qui conduisait l’arrière-garde eut ordre d’allumer tous les villages appartenant à la seigneurie de Nuremberg, et prit ensuite la route de la Misnie pour en déloger l’armée saxonne. Walstein (…) se flattait de rompre cette alliance (Saxo-suédoise) en envoyant en Saxe 10,000 hommes commandés par Holck et Galas qui avaient ordre de ravager ce beau pays (…)
Il donna aussi 4,000 fantassins et 1,500 chevaux au marquis de Grana qui eut ordre de s’établir dans le margraviat de Bayreuth en Franconie. (…)
Mais parce que le maréchal Horn était entré en Bavière avec 8,000 hommes d’infanterie et 4,000 chevaux, et qu’il jetait la consternation dans l’électorat, Maximilien sentit le besoin de voler au secours de son pays. Il y avait 14,000 hommes dans l’armée de Walstein, y compris les troupes d’Aldringer. Il courut assiéger Rain sur le Lech (…)
Walstein était fort affaibli depuis la séparation des Bavarois et avait encore à souffrir de la disette des vivres dans un pays ruiné. C’est ce qui lui fit prendre le parti d’abandonner les environs de Bamberg pour chercher à s’emparer de Cobourg, ville de Franconie aux frontières de la Thuringe avec un bon château. (…) Cobourg devait couvrir le flanc de Walstein lorsqu’il serait temps de se joindre à Holck et Galas et de ravager la Misnie de concert avec eux.
Gustave était avec l’armée à Neustadt sur l’Aisch entre Nuremberg et Bamberg, lorsqu’il apprit la séparation des Bavarois, et le dessin que Walstein avait de s’emparer de Cobourg pour être plus à portée de prêter la main à Holck qui était déjà dans la Misnie, et à Galas qui sans doute y était aussi. Gustave vit la nécessité de sauver la Saxe pour se conserver un allié qui pouvait lui échapper. Il donna des troupes au duc de Weimar qui forma un camp d’observation du côté de Sendelbach près de Nuremberg, avec ordre de ne pas perdre de vue Wallenstein, et d’avertir le roi de l’approche de Pappenheim qui revenait à grandes journées pour tomber aussi sur les malheureux saxons. (…)

Gustave laissa 5,000 hommes d’infanterie et 2,000 chevaux au duc Christian Palatin de Birckenfeld pour garder la frontière de Souabe du côté de la Bavière. Avec le reste de son armée qui était de 7,000 chevaux et de 10,000 fantassins, le monarque retourna devant Nuremberg et vengea cette ville de l’insolence de la garnison de Lauf qu’il remit à la discrétion des Nurembergeois. Il voulut traiter de même Lachtenau (…) Il chargea de ce soin le colonel Sperreuter à qui il laissa 3,000 hommes. (…) Le comte de Gronsfeld resta dans l’évêché d’Hildesheim avec 7,000 hommes pour faire le siège de Neubourg, place forte sur l’Aller, et Pappenheim courut sur Erfurt. (…)
Gustave pour ménager ses troupes les avait partagées en deux corps (…) Le corps sous les ordres du duc Bernard arriva. Gustave fit assembler les généraux et voulut que chacun dit librement sa pensée sur le parti qu’il y avait à prendre. (…)
Il passa son armée en revue qui se trouva forte de 27,000 hommes, 16,000 fantassins et 11,000 chevaux. L’avant-garde aux ordres du duc Bernard de Weimar était de 4,000 cavaliers allemands et finlandais, de 1,000 dragons et de 6,000 fantassins, distribués en 6 gros bataillons. Le corps de bataille que commandait le maréchal de Knyphausen était également de 6,000 hommes d’infanterie en trois corps et de 4,000 chevaux en 8 gros escadrons. Le Roi menait l’arrière-garde composée de 1,000 cuirassiers d’élite, de 1,000 dragons et de 4,000 fantassins partagés en gros bataillons et escadrons comme ceux de l’avant-garde du corps de bataille, et les escadrons de la réserve ayant chacun cinq pièces de campagne qui couvraient le front. (…)
Walstein avait levé le siège du château de Cobourg, pris Leipzig, et occupé tout le terrain depuis cette ville jusqu’à Merfebourg et Weissenfels sur la Saale. Gustave courut s’emparer de Naumbourg sur la même rivière un peu au dessus de Weissenfels et plus près d’Erfurt. Naumbourg le rapprochait des Saxons qui étaient alors aux environs de Torgau sur l’Elbe avec 12,000 fantassins et 4,000 chevaux, occupés à s’opposer aux desseins de Walstein.

(Walstein) venait d’être renforcé des 9,000 hommes de Pappenheim, et la jonction de ces deux généraux maîtres des meilleurs postes empêchait les Saxons de se joindre à l’armée du Roi.
Le monarque suédois attendait le moment d’attaquer avec avantage, lorsqu’on vint lui dire que Walstein avait abandonné Weissenfels, et resserrait ses quartiers autour de Lutzen a deux lieues de Leipzig, et que Pappenheim prenait le chemin de Halle sur la Saale afin de couper le passage au duc de Lunebourg qui marchait à grandes journées pour se joindre aux Saxons, et venir renforcer la grande armée. Gustave ne voulut point attendre ce secours qui était encore éloigné, et résolut de profiter de l’absence de Pappenheim et des meilleures troupes pour tomber sur le camp de Walstein. Il se mit en marche et fit prendre les devants à ses braves finlandais.
Walstein qui pénétrait les vues du roi vit qu’il était attaqué. (…) Il convint secrètement avec Pappenheim de ne point attaquer et de laisser le roi courir à son malheur ; mais il fut dit que celui sur qui il avancerait le premier en donnerait avis à l’autre par trois coups de canon. (…)
Le roi, qui ne savait rien de cette convention, hâta sa marche et se trouva bientôt à la vue du camp des impériaux dans la plaine de Lutzen. Walstein donne aussitôt son signal d’avertissement et dépêche des gens de confiance vers Pappenheim pour le rappeler. Mais craignant que le roi ne commençât l’attaque dès le lendemain matin avant que Pappenheim pût arriver, il profita d’un fossé qui traversait la campagne, et employa toute la nuit à le faire déblayer et à l’élargir. Ce fossé qui couvrait le front du camp fut garni de mousqueterie et de canons. Walstein en était plus fort, mais les Suédois le voyant retranché en furent plus hardis à l’attaquer. Il y eut à cette occasion divers chocs de cavalerie. La perte fut assez égale ; mais les Suédois restèrent maîtres du terrain, parce que Walstein ne voulut pas quitter son fossé que Pappenheim ne fût arrivé. (…)

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