mardi 5 mars 2013

Bataille d'Avins, 20 mai 1635



Entre Rochefort & Saint-Hubert, l’armée du Roy a fait rencontre de celle du Prince Thomas, qui voulait s’opposer au passage ; ainsi il y a eu combat, auquel le régiment du colonel Laderon espagnol, & celui du comte Frezin, composés de 3 000 hommes chacun, ont été défait entièrement, ledit colonel Laderon tué.
Outre ces deux régiments, les élus du pays de Luxembourg, qui étaient 2 000, ont aussi été défaits. La cavalerie qui était de 2 000 chevaux, dont le régiment du comte Buquoy faisait moitié, a été défaite pour la plupart, & le reste s’est sauvé devers Namur : le comte Villierval, lieutenant colonel dudit comte de Buquoy, a été tué sur la place.
Tout le canon & munition de ladite armée du prince Thomas, est demeuré à l’armée du Roy.
(Relation de ce qui s’est passé entre l’armée du Roy & celle du prince Thomas, ainsi que l’on tient de lieu très-assuré).

Les ennemis ayant pris un poste fort avantageux pour s’opposer au passage de mon armée, se sont présentés en bataille devant elle. Ils ont été chargés avec tant de vigueur & de bon succès, que l’honneur & la victoire en sont demeurés à mes armes. Quarante-cinq cornettes de cavaleries et 120 enseignes de gens de pied, choisies dans leurs meilleures & plus vieilles troupes, commandées par leurs plus renommés capitaines, y ont été défaites, & ont laissé sur la place plus de 6 000 morts, 1 500 blessés, & 7 à 800 prisonniers. Entre lesquels sont reconnus le comte de Feira gouverneur de la citadelle d’Anvers, qui faisait la charge de Lieutenant-général de leur armée sous le prince Thomas qui la commandait, don Alonzo Ladron mestre de camp du premier régiment espagnol, Sfondrate mestre de camp italien, le comte de Villerval, & plusieurs autres officiers. Seize pièces de canon, tout leur attirail & munitions y sont demeurés. Cette victoire m’est d’autant plus heureuse, qu’il n’y est mort des miens qu’un capitaine d’infanterie du régiment de la Meilleraye, un lieutenant de celui de Champagne, & moins de cent soldats. 
(Lettre du Roy au Cardinal de la Valette, du 28 mai 1635).



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire