vendredi 16 avril 2010

The TYW according to Grimmelshausen


Grimmelshausen quoique beaucoup moins connu que Cervantès (tout au moins en France) est une mine d'information sur la vie du soldat pendant la guerre de trente ans. Son roman picaresque "Les aventures de Simplicius Simplicimus" raconte les aventures d'une homme "simple" qui devient soldat, passant d'une armée à l'autre (des impériaux aux suédois et vice-versa). Cet ouvrage est d'autant plus précieux que son auteur a été soldat et a participé, en 1636, à la bataille de Wisttock ! En voici un passage, mettant en scène la rivalité entre les différentes armes...

Grimmelshausen through much less known than Cervates (at least in france) is a great source of information on the soldier's life during the TYW. His picaresque novel "The adventures of Simplicius Simplicimus" relates the adventures of a simple man who becomes a soldier, from an army to another (from Imperial to Swedish and vice versa). A valuable book since its author was a soldier, being at the battle of Wittstock in 1636 ! Here is a passage depicting the rivalry between Foot & Horse.


Nous entrâmes dans la meilleure auberge (…) J’invitai même à boire des soldats d’autres régiments et jouai véritablement au jeune prince qui possède terres et sujets et à chaque année de gros revenus à dépenser.
Pour cette raison, nous étions mieux servis qu’un groupe de cuirassiers qui consommaient dans la même taverne, car ils ne faisaient pas de folies comme nous. Ils en conçurent du dépit et commencèrent à nous chercher querelle. « D’où vient, disaient-ils entre eux, que ces saute-buisson (car ils nous prenaient pour des mousquetaires, vu que rien ne ressemble tant à un mousquetaire qu’un dragon) font ainsi étalage de leurs écus ? (…) » Springinsfeld de leur répondre : « Est-ce que cela regarde les cireurs de bottes ? » (surnom donné aux cuirassiers). (…) Mais leur rancoeur leur remonta aux lèvres, et un grand gaillard particulièrement excité se mit à dire : « Si ceux qui conchient les murs (il pensait que nous tenions garnison dans la ville, parce que nos vêtements n’étaient pas aussi déteints que le sont ceux des mousquetaires qui vivent jour et nuit dehors) ne faisaient pas d’étalage sur leur fumier, où se feraient-ils donc voir ? On sait bien que chacun d’eux doit nécessairement tomber entre nos mains en rase campagne, de même que le pigeon devient le proie du faucon. » « Notre tâche, lui répondis-je, est de prendre les villes et les forteresses ; on les confie également à notre garde ; tandis que vous autres cavaliers, vous n’êtes pas capables d’attraper le moindre chien. » (…)
Nous payâmes alors l’aubergiste, et, tandis que mon adversaire préparait sa carabine et ses pistolets, je préparai moi-même mon mousquet. (…) Lors donc que nous arrivâmes à l’endroit où devait avoir lieu cette danse de gueux, j’avais déjà chargé mon mousquet de deux balles, mis une amorce neuve et graissé le couvercle du bassinet avec du suif, comme ont l’habitude de le faire les mousquetaires prudents quand ils veulent protéger de la pluie la lumière et la poudre du bassinet.

Here is a (bad) translation :
We entered the best hostel (...) I invited to drink some soldiers from other regiments and really played the young prince who possesses land and subjects, and every year a large income to spend.
For this reason, we were better served than a group of cuirassiers who were in the same tavern, because they were not crazy like us. They conceived some spite and we began to quarrel. "How is it, they said among themselves, that they leap-bush (they took us for Musketeers, since nothing so much like a musketeer than a dragon) are well off their crowns ? (...)" Springinsfeld answers them : "Does this concern some boots shiners ?" (A nickname given to cuirassiers). (...) But their resentment went back to their lips, and particularly excited big man began to say: "If those who defile the walls (he thought we were garrisoning in the city because our clothes were not so faded as those of musketeers who live day and night out) did not display their manure, where they will show themselves ? We know that each of them must necessarily fall into our hands in the open field, as well as the pigeon becomes the prey of the falcon.” "Our task, I replied, is to take cities and fortresses, wich were also entrusted to our care, whilst your horse, are not able to catch any dog. "(...)
So we paid the innkeeper, and, while my opponent was preparing his rifle and pistols, I prepared myself my musket. (...) So when we reached the place where the dance of beggars was to take place, I had already loaded my gun with two bullets, put a new boot lid and the pan greased with tallow, as have the the cautious Musketeers use to do when they want to protect it from light rain and dust the pan...


2 commentaires:

  1. Bon jour

    Continue s'il vous plait, avec l'anglais pour moi.

    J'ai le livre en allemand, mais c'est tres difficile, ne seulement pas l'allemand generalement, mais l'allemand particulier de M. Grimmelshausen.

    Bon courage, votre anglais c'est tres sufficient pour moi, monsieur. Merci.

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